Emballages cosmétiques : le point sur l’actualité réglementaire
publié le lundi 30 novembre 2020
Lors de la 18e édition du Congrès Parfums & Cosmétiques 2020 organisé par Cosmetic Valley et Chartres métropole qui s’est tenue en version digitale les 4 et 5 novembre derniers, la question des emballages cosmétiques a été longuement abordée d’un point de vue réglementaire. Retour sur les principaux points marquants.
Evaluation des emballages cosmétiques : points bloquants
L’évaluation de l’emballage relève de la responsabilité légale de la personne responsable, et doit être menée par un évaluateur de la sécurité dûment qualifié. Ce dernier doit obtenir des informations suffisantes et pertinentes sur le matériau d’emballage pour permettre cette évaluation de la sécurité. Cependant, les fournisseurs d’emballages n’ont aucune obligation légale de fournir des informations de sécurité pour un usage cosmétique. «En effet, il peut être difficile d’obtenir toutes les informations de la part des fournisseurs, en raison d’une méconnaissance des obligations légales de leurs clients, du secret commercial, d’une charge administrative trop lourde, ou d’un manque d’informations de leurs propres fournisseurs», commente Anne-Sophie Moriceau, chef de projet sécurité packaging chez Intertek.
Depuis juin 2019, Cosmetics Europe a mis à dispositif des industriels un document, le Packaging Advisory Document, destiné à guider l’évaluation des emballages en contact direct, en vue de se conformer à la réglementation cosmétique. Lorsque les propriétés physiques et chimiques des formules cosmétiques sont similaires à celles des aliments, le cadre réglementaire des matériaux entrant en contact avec les denrées alimentaires peut être utilisé pour l’évaluation du risque des emballages cosmétiques car ces produits représentent des caractéristiques physiques et chimiques similaires. Dans le cas où certaines substances présentent un risque toxicologique, il est préconisé une déclaration de l’identité et de la concentration de ces substances pouvant migrer dans la formule. «La principale préoccupation reste la possible migration de substances dans la formule. D’où la nécessité d’obtenir des informations sur les composants de l’emballage qui sont en contact direct avec la formule», insiste Julia Schouman, toxicologue chez Chanel. Face à la difficulté de récolter l’ensemble des informations importantes pour l’évaluation, les fabricants doivent s’adapter et proposer des solutions pour permettre l’évaluation. Il est alors possible de s’appuyer sur des approches différentes (Guideline CHMP ou Plastic immediate packaging materials for pharmaceuticals). Raison pour laquelle il est important de capitaliser les informations en interne. Selon les retours d’expériences des industriels, la majorité des articles de conditionnement évalués sont validés.
Extrait de la revue n° 652 – Novembre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support