Un capsulage plus économique et plus sûr
publié le jeudi 19 janvier 2023
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Des gains énergétiques très significatifs sont possibles dans le capsulage sous vide vapeur, de même que le remplacement du plastique par du carton dans les capsules, ou encore l’élimination presque totale des particules indésirables dans les bouteilles d’eau en plastique.
Une consommation de vapeur réduite de 60% par rapport à la moyenne des besoins des autres équipements du marché : telle est la promesse de la nouvelle capsuleuse en ligne MY-CAP 3000-eco, dévoilée par Massilly après plusieurs mois d’essais et d’évaluations en conditions industrielles réelles. «Nous avons mis au point et breveté une tête prise capsule qui réalise également l’injection de vapeur entre la capsule et le bocal avant fermeture, et ceci au sein d’une très petite chambre, d’où le débit (moins de 30 kg/h) et l’économie de fluide annoncés», explique Étienne Roumier, responsable Innovation, R&D et Business development de ce fabricant spécialisé dans le conditionnement métallique (emballages et machines). Un développement qui, poursuit-il, s’inscrit dans une politique RSE encore plus ambitieuse du fait de la crise énergétique actuelle.
Réduction du bruit
Mais au-delà de sa sobriété énergétique, la MY-CAP 3000-eco fait aussi la différence avec nombre de modèles concurrents sur le terrain de l’accessibilité (nettoyage/maintenance), de l’ergonomie (contrôle à distance) et du confort d’utilisation. Ainsi, grâce à sa façon particulière de visser les capsules et à l’utilisation d’une vapeur basse pression, le bruit n’atteint plus les 85 ou 88 dB habituels, mais se limite à 75 dB, ce qui en fait l’un des matériels les plus silencieux du marché. Autre point fort, la MY-CAP 3000-eco met en œuvre un système de changement de formats entièrement automatisé, et non plus mécanique : «il suffit que l’opérateur, même novice, sélectionne la recette, et le réglage correspondant (diamètre, hauteur, paramètres de vissage, etc.) est opéré en moins de trois minutes, au lieu de 15 à 30 minutes en temps normal. Par ailleurs, à la demande de nos clients, les tutoriels de formation sont désormais implantés dans l’équipement, ce qui rend sa prise en main encore plus facile», se félicite le responsable Innovation.
Des petites aux grandes cadences
Si la MY-CAP 3000-eco (25 000 pots/heure) est la première capsuleuse sous-vide vapeur de Massilly à intégrer cette nouvelle tête prise capsule à injection vapeur, d’autres références suivront d’ici 12 à 18 mois. À commencer par la MY-CAP 500, un modèle standalone à cadence modérée (3 000 pots/heure) répondant plus particulièrement aux besoins des PME. Ces deux références viennent compléter une offre de capsuleuses (aussi bien sous vide sec que sous-vide vapeur) qui s’étageait jusque-là de la Microcap (manuelle, jusqu’à 600 pots/heure) aux MY-CAP 1000/2000/5000 (automatiques en ligne, 6 000/10 000 à 26 000/30 000 pots/heure), en passant par la Mini-Ligne(doseuse/capsuleuse compacte, 1 500 à 2 000 pots/heure) et la Minicaplus automatique (1 200 à 1 800 pots/heure).
Outre cette extension de catalogue, Massilly Services – l’entité en charge de la conception et de la fabrication des machines – va prochainement proposer les réalisations de la société SCIM, acquise par le groupe fin 2022. Avec en l’occurrence un élargissement de gamme significatif du côté des capsuleuses manuelles et semi-automatiques. «Massilly fabrique plutôt des grosses machines, et nous des petites, principalement destinées aux charcutiers-traiteurs, aux conserveurs à la ferme ainsi qu’aux laboratoires R&D des gros industriels. Nous sommes donc parfaitement complémentaires, tant sur le plan technique que commercial», estime Jean-Claude Masset, ancien dirigeant de la SCIM et désormais prestataire/consultant pour le groupe Massilly. Parmi les modèles les plus vendus, le dirigeant historique de la SCIM cite la Capsim semi-automatique sur châssis inox en X, un ensemble mobile (sur quatre roues ou quatre pieds) prévu pour les couvercles Twist-off de 38 à 110 mm de diamètre avec une productivité de 500 à 700 bocaux/heure suivant le format et la «dextérité de l’opérateur».
Capsules en carton
Chez Zalkin, qui cible à la fois les grandes productions industrielles et les productions très spécifiques, «les innovations techniques dans le capsulage se concentrent aujourd’hui sur trois axes : l’allègement de l’empreinte environnementale des emballages et des machines, la flexibilité opérationnelle des lignes de production et l’amélioration de la qualité des produits pour les consommateurs », résume Christophe Delpech, directeur commercial. En ce qui concerne l’empreinte environnementale, ce dernier évoque la montée en puissance de la nouvelle activité rachat/remise à neuf/revente de machines anciennes. Mais il prend aussi l’exemple des têtes de bouchage adaptées aux capsules solidaires (attachées aux bouteilles)ou encore celui du remplacement du plastique par un complexe recyclable à base de carton pour les capsules des pots de pâtes à tartiner. «Le point à surveiller dans cette application, qui fait appel à des capsuleuses automatiques de la gamme CA, précise-t-il, c’est l’étanchéité de la capsule, notamment en cas de déformation si elle n’est pas parfaitement positionnée sur le pot. D’où la nécessité d’une précision de pose sensiblement supérieure à celle qui est requise avec les capsules en plastique».
Poussée de la robotisation
S’agissant de la flexibilité opérationnelle, Christophe Delpech part du constat que les clients sont de plus en plus demandeurs de systèmes de capsulage non seulement automatisés mais facilement adaptables. Pour les satisfaire, Zalkin a fait le choix de la robotisation en intégrant des solutions de fournisseurs externes différents selon le type d’application.
«Ces solutions, rassemblées pour partie au sein de notre offre Flex, sont à même d’apporter le soin qui s’impose pour le traitement des bouchons et des capsules haut de gamme tout en garantissant des changements suffisamment rapides en production industrielle», commente le directeur commercial.
Dépoussiérage des bouchons
En production industrielle justement, l’un des problèmes qui se pose dans le domaine des boissons est la génération – par abrasion – puis la fixation électrostatique de minuscules particules à la surface des bouchons en plastique. Particules dont une certaine proportion migre in fine dans le contenu des bouteilles… Un sujet sanitaire qui illustre bien le troisième axe de développement technique de Zalkin, celui de l’amélioration de la qualité des produits pour les consommateurs, puisque l’entreprise propose aujourd’hui à ses clients un dispositif de dépoussiérage des capsulescapable d’éliminer 99,9% de ces particules avant bouchage, assure Christophe Delpech : «ce résultat est obtenu grâce à l’application d’un flux d’air ionisé qui neutralise les charges électrostatiques et se révèle parfaitement efficace jusqu’à des cadences de l’ordre de 100 000 capsules/heure».
Adaptable aussi bien sur les machines neuves que sur les machines existantes, qu’elles soient de marque Zalkin ou pas, ce système a d’ores et déjà été déployé avec succès à plus d’une centaine d’exemplaires.