A la chasse au Greenwashing ! Par Doria Maïz, rédactrice en chef
publié le vendredi 30 octobre 2020
Arnaud Gossement avait été très critique ces derniers mois, dans la presse, quant à l’organisation et aux conclusions de la Convention Citoyenne pour le climat, qui évitait au final de nombreuses questions qui fâchent à l’instar de la taxe carbone à l’origine du mouvement des Gilets Jaunes ou des moyens de financement des mesures proposées dans le rapport final.
Cela ne semble pas avoir gêné Barbara Pompili, ministre déléguée à la transition écologique, puisqu’elle réitère la confiance accordée par Brune Poirson alors secrétaire d’Etat, en l’avocat en droit de l’environnement, pour mener à bien la mission qui lui avait été confiée, celle d’analyser les engagements volontaires des entreprises en matière d’écologie. Derrière cette tâche, le message est on ne peut plus clair : s’assurer que les discours marketing et/ou institutionnels se traduisent bien par des actes concrets sur le terrain. L’idée étant de lutter contre tout effet de greenwashing et réfléchir à des outils pour renforcer le suivi de ses engagements et leur crédibilité, mais également imaginer des sanctions en cas de manquement. Face à la multiplication ces derniers mois de nouveaux emballages, que ce soit dans les rayons alimentaire ou cosmétique, revendiquant tous une plus faible empreinte carbone ou une meilleure recyclabilité, l’on peut raisonnablement imaginer que le secteur du packaging n’échappera pas à cette analyse. Un bien pour un mal ? A en voir certains lancements, on peut l’affirmer. Les effets d’annonce sont loin d’avoir disparu, et des produits posent encore réellement la question de leur fondement technique ou d’un manque d’une réelle connaissance des matériaux et de leurs fins de vie !
Extrait de la revue n° 651 – Octobre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support