Albéa s’inscrit dans l’innovation durable

Alléger, réduire, décorer, recharger sans dégrader la performance de l’emballage, altérer sa recyclabilité ou perdre son attractivité aux yeux du consommateurs, tel est le challenge quotidien d’Albéa. Au travers de ses divisions Albéa Tubes et Albéa Cosmetics & Fragrances, le fabricant dévoilait sur le dernier salon Luxe Pack Monaco une série d’innovations en ce sens.

Une année contrastée pour les tubes
Fin du confinement en Chine, guerre en Ukraine, inflation, etc. malgré un contexte économique et géopolitique complexe, le marché des tubes cosmétiques a enregistré un rebond en 2023. «Nous avons dépassé le niveau d’avant Covid en 2019, les usines tournent à fond. Nous continuons à développer nos capacités de production, que ce soit pour de petits diamètres ou des lignes de tubes allégés», commente Barbara de Saint-Aubin, directrice générale Albéa Tubes Europe. Ainsi, en 2023, l’entité projette des ventes à 425 millions de dollars, contre un résultat en 380 M$ en 2022. Même si les projections restent incertaines pour 2024, voire pessimistes avec une récession annoncée au second semestre, Albéa Tubes poursuit ses projets d’investissement en Europe pour optimiser la recyclabilité des tubes, leur allégement ou encore l’inclusion croissante de PCR dans ses tubes (objectif de 10% d’ici 2025 contre 2,4% en 2022) à travers un approvisionnement sécurisé et tracé et la mise en place d’un réseau de proximité avec les recycleurs.
Du côté des produits, la famille EcoFusion Tops’agrandit. Depuis le lancement du premier EcoFusion Top D50, la fusion de la tête et du bouchon en 2022, Albéa Tubes décline la solution avec un nouveau diamètre D35 pour différentes applications de soins du visage ou des mains. D’autres développements sont en cours à l’instar de capsules intégrant 40% de PCR PE (Slim Cap), ou 50% (Basic Cap) et 55% de PP PCR (Screw Cap). Autre chantier de taille pour l’entreprise : «la décarbonation de nos usines pour atteindre la neutralité carbone, cela passe par l’amélioration de l’empreinte énergétique de nos procédés», précise la responsable d’Albéa Tubes. L’activité tubes du groupe a ainsi déjà réduit de 78% ses émissions carbone depuis 2019 en Europe, de -60% au niveau mondial. Avec comme pour objectif : faire passer les dix usines européennes de la division à un niveau Ecovadis Gold.

Différenciation par la décoration
Albéa Tubes a investi dans de nouvelles solutions de décoration de ses tubes. Sur le salon Luxe Pack Monaco, plusieurs technologies ont été présentées. A l’instar de NovaPrint™, un procédé d’impression 360° à la résolution photographique, offrant des images de haute qualité et sans soudure latérale. «Il s’agit d’une technologie de rupture, qui se positionne comme une alternative à l’étiquette ou au sleeve. Elle reproduit l’effet étiquette tout en restant mono-matériau», explique Caroline Hughes, directrice marketing Albéa Tubes. En effet, pour atteindre ce rendu, le film PE de 70 microns imprimé à plat est appliqué à chaud autour du tube extrudé, sans adhésif. «Avec NovaPrint™, nous pouvons atteindre un degré de détail et ainsi valoriser des tubes en plastique recyclé. Le procédé est également applicable sur la jupe Thin-Wall de 350 microns combinée à EcoFusion Top. En apportant cette nouvelle valeur ajoutée au tube, les fabricants pourront se passer d’emballages secondaires comme l’étui carton, principal vecteur marketing pour les marques», ajoute la responsable marketing. Outre NovaPrint™, Albéa Tubes a développé une large gamme d’options de décoration : PrimePrint™, une technologie d’impression sur tubes extrudés cylindriques offrant une finesse dans les détails et les dégradés de couleurs ; Metamorphosis Premium magnifie les tubes en papier par embossage, débossage ou foil pour un rendu haut de gamme ; Stereoscope Effect apporte des effets 3D et de la profondeur aux décors et 3D Touchhabille le tube d’un effet tactile par l’apposition d’un vernis à sa surface. Par ailleurs, le décor (Re)Flex 2 a reçu les certifications APR & Recyclass, les tubes habillés de cette métallisation – sans feuille d’aluminium, déclinée en brillant mat ou métallisé brossé – pouvant être recyclés dans le flux PEHD.

Maquillage, soins et parfumerie : les trois autres piliers
Également dynamique, le marché cosmétique et parfumerie évolue vite et est très demandeur en innovations. Ceci dans un climat d’ultra-volatilité, avec un besoin accru en agilité et réactivité. «Nous avons la chance d’avoir des compétences locales avec des outils industriels proches de nos clients, tout en étant global. Une présence appréciée des marques, qui permet de s’adapter au mieux à leur environnement», commente François Tassart, pdg Albéa Cosmetics & Fragrance. Si sur le secteur, une succession de goulots d’étranglements et d’effets rebonds est attendue dans les mois à venir, le marché devrait continuer à enregistrer une croissance entre 6 et 9% selon le segment (maquillage, skincare et parfumerie). Dans ce contexte, Albéa C&F projette de clôturer 2023 entre 8 et 10% de croissance. «En Europe, nous continuons à progresser sur les capots de parfums tandis que le marché des soins cosmétiques est très dynamique en France, porté par les pots et les droppers. Les rouges à lèvres ont repris une belle croissance, tandis que l’Italie est tirée par les ventes de lipgloss et de mascaras», analyse Bertrand de la Tour d’Artaise, VP Marketing, Innovation, Revenue Management et Communication. Pour rester pionnier et réduire son empreinte carbone, la division Albéa C&F a investi 32 M€ en 2023, et compte augmenter cette enveloppe à 35 M€ en 2024.

Lauréat de l’appel à projet sectoriel lancé par Citeo et Adelphe en juin 2022 et récemment primé par un Luxe Pack in Green à Monaco, Albéa dévoile les premiers résultats de RecyMakeUp. Objectif du projet : comprendre les freins qui empêchent le bon recyclage des produits de maquillage (lipgloss, rouges à lèvres, boitiers poudres, etc.) afin de concevoir à l’avenir des contenants compatibles avec les filières de tri, à l’heure où des matériaux comme l’ABS ou le SAN sont voués à disparaître au 1er janvier 2025. Pour ce faire, impact du poids, de la forme, de la présence d’éléments métalliques, etc. ont été étudiés en centres de tri. «Il en ressort des premiers grands constats. Les matériaux les mieux recyclés sont le PEHD, le PP et le PET. A contrario, le noir de carbone, le PETG cristal clear et les métallisations totales des emballages empêchent le bon tri des emballages. Tout comme les formes arrondies des produits, qui en roulant sur les tapis de tri, ne sont pas détectés sur les convoyeurs», détaille Gilles Swyngedauw, vice-président RSE et Innovation. De ce travail, est née une gammede neuf contenants composée d’un boitier compact, un stick, deux mascaras, quatre pots aux formes toutes testées pour être correctement recyclées. «Les modèles ne sont volontairement pas protégés afin qu’ils puissent être repris par la filière, l’idée est de partager ces bonnes pratiques à l’ensemble de la profession afin d’améliorer le taux de recyclage de ces petits produits de maquillage», ajoute Gilles Swyngedauw. En parallèle, Albéa poursuit sa coopération avec le CEN, Recyclass en Europe et APR aux Etats-Unis pour mettre au point des guidelines en faveur du recyclage (D4RG Design for Recycling Guidelines). Elle s’est aussi impliquée dans l’élaboration du guide d’intégration du recyclé réalisé conjointement par la Febea et Elipso ou le développement de nouvelles technologies de recyclage, en France, dans le projet Citeo SuperPE ou Plastic Project en Europe.

Des emballages à faible impact
Sur le salon Luxe Pack Monaco, étaient mises en avant plusieurs solutions recyclées, recyclables ou réutilisables. A l’instar de la gamme Breizhstick, lancé il y a un an, fabriqué sur le site d’Albéa Plouhinec. Deux références viennent compléter l’offre : Breizhstick Tilty, conçu avec une forme biseautée pour une application précise et Breizhstick Blunt, avec une forme plate pour une application classique. Les deux sticks sont principalement fabriqués en PP. Seules les cupules contiennent un mélange de PE et de PP, deux matériaux recyclables améliorant la fonctionnalité du stick. Également produit en Bretagne, Pure Dropest le dernier compte-goutte tout PP d’Albéa. Composé de seulement trois pièces, il illustre un design minimaliste poussé à son extrême.
Côté réemploi, Albéa Cosmetics & Fragrance décline son pot rechargeable Twirlen PP et PET lancé l’an dernier en 50 ml dans de nouvelles versions disponibles en 15, 30 ou même 200 ml pour répondre à tous types de formules et aux différentes applications pour soins de la peau, du corps et des cheveux. Une version premium de Twirl voit également le jour, avec une base en verre fabriquée par Verescence en Espagne intégrant 20% de Verre Infini®, du verre recyclé, apportant au pot une touche de luxe. A noter, la cupule est aussi disponible en PP PCR blanche et food grade, issu d’un recyclage mécanique, via une filière de sur-tri amélioré. «La réutilisation est essentielle pour parvenir à la circularité des emballages et elle constitue une priorité dans notre développement produits. Mais pour que les consommateurs adoptent davantage des solutions rechargeables dans leur vie quotidienne, notre rôle est de les rendre simples à utiliser et intuitives tout en offrant aux marques un maximum de possibilités de personnalisation. C’est le concept derrière Twirl», explique Aline Roland, directrice marketing d’Albéa Cosmetics & Fragrance.
L’ensemble de ces innovations sont à retrouver sur le nouveau stand virtuel d’Albéa sur leur site internet : https://v36.fr/visite-virtuelle/230809-Albea/