Automédication : de l’importance des emballages pour se démarquer
publié le mardi 30 juin 2020
Sur le marché de l’automédication qui peine à prendre son envol en France, l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa) plaide pour un développement du “selfcare”, qui rassemble les dispositifs médicaux, compléments alimentaires et médicaments sans ordonnance. De par sa grande diversité de médicaments, produits et d’emballages, les acteurs de ce segment travaille à plusieurs voies d’amélioration : la sécurité et l’administration de la dose, l’inviolabilité, les solutions recyclables et réutilisables (Berry Bramlage), mais aussi l’éco-conception, en évitant le suremballage (Sleever International). La différenciation peut aussi passer par un décor premium avec effet métallisé sans plastique, 100% recyclables (LGR Packaging).
En 2019, comme en 2018, le chiffre d’affaires de l’automédication, c’est-à-dire des médicaments vendus sans ordonnance, a diminué de 4% en 2019, à 2,08 milliards d’euros, selon l’Afipa. Ce recul touche notamment l’homéopathie (-10,5%) et les produits anti-tabac (-34,1%), et s’explique surtout par des changements de remboursement et le re-listage de certains médicaments à base de nifuroxazide (antidiarrhéique). En janvier, la décision de l’ANSM de replacer derrière le comptoir les médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène et aspirine), devrait aussi freiner la progression du marché.
Prévention et produits naturels
Malgré des dépenses de santé élevées, 11,3% du PIB selon une étude de la Commission Européenne et l’OCDE, les dépenses de santé en France sont bien inférieures à celles de ses voisins européens. Elles s’élevaient en moyenne à 33,5€ par habitant en 2017, contre 68,27€ en Allemagne et 67,79€ en Pologne. Une situation que regrette l’Afipa, qui plaide pour un développement du «selfcare» responsable, à savoir les dispositifs médicaux, les compléments alimentaires et les médicaments sans ordonnance. A l’heure où l’accès aux médecins est plus difficile et long, l’enjeu est d’améliorer l’accès aux soins, sécurisé par le pharmacien, en plus des économies pour la Sécurité Sociale. A l’inverse des médicaments, les dispositifs médicaux sans ordonnance ont progressé de 5,6% de 2018 à 2019, à 643 millions d’euros, et les compléments alimentaires de 5,6%, à 988 millions d’euros. «Cette dynamique est européenne, pointe Delphine Roux, responsable marketing stratégique chez Berry Bramlage, et s’explique par une démarche de prévention de la part des patients, mais aussi une envie plus grande de produits naturels». Au total, le secteur français de l’automédication représenterait 3,7 milliards d’euros en 2019, une goutte d’eau au regard des 30 milliards d’euros réalisés par les produits de prescription.
Sécurité de la dose et inviolabilité
L’automédication est, par essence, un marché très diversifié en termes de médicaments et de produits, d’emballages (étuis, pots, flacons, aérosols, …) et de matériaux, allant du plastique au verre. «Ce secteur très fragmenté rassemble près de 2000 fabricants européens, continue Delphine Roux, avec une distribution aussi bien en pharmacies, parapharmacies et drugstores dans certains pays». Ce qui implique d’agir sur plusieurs axes pour Berry Bramlage : l’administration et la gestion de la dose par le patient, l’inviolabilité avec un témoin de première utilisation et la sécurité enfant (Child Resistant) et les solutions recyclables et réutilisables en polyéthylène (PE) et polypropylène (PP). Parmi ses produits phare : l’inhalateur à poudre monodose rechargeable RS01, à base de capsules, est intuitif dans son utilisation et garantit la fiabilité de la dose. Le bouchon à visser inviolable Vistop®en PE s’adapte aux flacons PET, et la gamme ChildPotest composée de plusieurs pots Snap-On, avec sécurité enfants (Push&Turn).
Extrait de la revue n° 649 – Juin 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support