Barquetteuses : vers des machines de plus en plus polyvalentes
publié le mercredi 31 mars 2021
Alors que le marché des plateaux en carton est tiré par une demande de naturalité croissante de la part de la grande distribution, les barquetteuses et formeuses de plateaux doivent s’adapter à une production de plus en plus large et polyvalente dans les formats à traiter.
Selon Carton Ondulé de France (COF), le marché du carton ondulé a reculé de 4% en tonnages en 2020 par rapport à 2019. Conséquence d’une année compliquée impactée par la crise sanitaire à la Covid-19, le secteur tire tout de même son épingle du jeu. «La fin d’année 2020 a été bonne, ce qui a permis de combler en partie les pertes du premier confinement», explique Kareen Desbouis, chargée de communication de COF. Si les secteurs de l’agroalimentaire et de la pharmacie ont tiré le marché, les filières industrielles continuent à souffrir davantage. «On a observé une grosse réorientation de la demande en carton, habituellement dévolue à la restauration hors domicile vers la grande distribution, mais aussi le e-commerce, pour lequel la demande a explosé. Une progression qu’il faut tout de même nuancer : le e-commerce ne représente que 5% des ventes en carton ondulé», commente la porte-parole de l’organisation professionnelle. Le COF salue l’agilité de la filière, qui a su réorienter et réorganiser rapidement les sites industriels vers la fabrication d’emballages pour les biens de grande consommation afin de répondre à ces nouvelles tendances du marché.
«Dans le cadre du transfert plastique vers le carton, l’emballage de transport en logistique profite de ce regain d’intérêt pour le carton», constate Gilles Coste, chef de marché fruits et légumes chez DS Smith Packaging France. Pour le cartonnier, petits et grands acteurs du rayon fruits et légumes réclament des emballages mettant en avant la couleur écrue du carton, en s’éloignant progressivement de grosses impressions couleurs. «Nos clients continuent à personnaliser les plateaux mais par petite touche et de façon plus raisonnable, pour laisser place majoritairement à la couleur naturelle du carton», analyse le porte-parole de DS Smith. Autre avantage mis en avant par le groupe : l’adaptabilité de la hauteur des plateaux carton au volume à emballer, ce qui optimise le nombre d’emballages unitaires à palettiser sur le plan logistique. La demande en plateaux reste, quant à elle, principalement tirée par les produits frais (beurre, fromage, yaourts, etc.) mais également la viennoiserie-boulangerie et la viande. «Pour ces produits, il y a peu d’impression, et on travaille plutôt sur la performance de la portance», observe Gilles Coste. Les équipes de designers sont challengées pour imaginer des plateaux / PAV 2-en-1. «Nos bureaux d’études travaillent sur de nouveaux concepts de formes, tels que des plateaux sécables, pour transformer le plateau en présentoir sur le lieu de vente une fois le transport des produits effectué. Il offre ainsi une meilleure visibilité des produits et de la marque en linéaires et contribue à stimuler les ventes», précise Christophe Furet, Responsable Communication. Facilité de préhension et maintien des produits, optimisation du grammage et de la surface, sont autant de paramètres que le cartonnier doit adapter en fonction de chaque besoin de clients, pour offrir une solution sur-mesure.
Extrait de la revue n° 656 – Mars 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support