Dans le secteur agroalimentaire, et plus particulièrement dans le domaine de l’emballage et du conditionnement, les industriels sont plus que jamais confrontĂ©s Ă  de nouveaux enjeux. De plus en plus, la conception des produits alimentaires implique une flexibilitĂ© Ă  toute Ă©preuve de l’outil de production. En plus des problĂ©matiques de rĂ©duction des marges, de pĂ©remption des produits, de hausse des cours des matières premières ou encore de la volontĂ© du consommateur de toujours payer moins cher, les entreprises de l’agroalimentaire doivent sans cesse augmenter leurs capacitĂ©s d’innovation. Si auparavant, on voulait s’adapter au marchĂ©, aujourd’hui cela ne suffit plus : il est essentiel pour un acteur de l’agroalimentaire de proposer en permanence de nouveaux produits.

L’innovation concerne deux axes majeurs. D’une part les recettes, portées par la tendance du marché, et d’autre part, le packaging. Pour permettre à un produit de se démarquer dans un rayon par une recette attractive et/ou un design adapté, la production doit pouvoir faire preuve de réactivité et d’adaptabilité, en étant capable du jour au lendemain de modifier un produit afin qu’il soit conforme au cahier des charges souhaité. Tout l’enjeu réside alors dans l’optimisation du «time to market», lequel passe par une flexibilité maximale de l’atelier afin de réduire les temps d’adaptation et d’évolution des machines composant les lignes de production.

Une flexibilité de la production qui passe par la digitalisation
En France, on constate aujourd’hui une vraie volonté de franchir le cap de la digitalisation de l’outil de production dans l’industrie agroalimentaire. Cependant, malgré cette réelle prise de conscience, digitaliser une usine ne se fait pas tout seul. Il s’agit d’un véritable projet d’entreprise exigeant de la réflexion, de la méthode et une équipe dédiée.

Sur le marché, il existe aujourd’hui de plus en plus de solutions fiables et matures, capables de répondre aux besoins de digitalisation des industriels. Les fabricants de solutions (capteurs, systèmes d’automatisation de lignes, robots collaboratifs etc.) peuvent ainsi travailler au plus près des OEMs et des industriels de l’agroalimentaire. En les aidant à identifier leurs besoins réels en matière de digitalisation et d’intégrer les solutions.

Adopter une démarche bottom-up et top-down
Quelles que soient les performances des technologies mises en place, la clef de rĂ©ussite d’un projet de digitalisation rĂ©side dans l’implication de tous les collaborateurs. La digitalisation est l’affaire de tous, de l’opĂ©rateur Ă  la direction de l’entreprise ; c’est pourquoi il est essentiel de bien expliquer les raisons de la dĂ©marche. Pendant le dĂ©roulement du projet, il est important de remonter au project manager des propositions de l’ensemble des salariĂ©s, et ce Ă  tous les niveaux, en instaurant un dialogue entre les diffĂ©rents services de l’entreprise. De ces nombreux Ă©changes, Ă©mergeront des bonnes pratiques mais aussi de nouveaux talents qui s’impliqueront pleinement dans la transformation digitale de l’usine.

Extrait de la revue n° 638 - Mai 2019. Reproduction interdite sauf accord écrit d'Emballage Digest ou mention du support