Les operculeuses prennent le virage du carton
30 septembre 20 | .Alimentaire | #2477 :: rss
Le succès du skin sur cartonnette et autres conditionnements durables conduit les fabricants d'operculeuses à retravailler leurs gammes.
Il est frappant de voir à quel point un matériau aussi reconnu que le carton, parce qu'il est aisément recyclable, fait aujourd'hui figure d'avancée dans le domaine de l'emballage alimentaire. S'agissant des operculeuses, les fabricants rivalisent d'ingéniosité pour adapter leurs matériels existants ou en développer de nouveaux. «Reepack a fait évoluer la machine semi-automatique ReeTray 25 pour aboutir à la ReeTray 30, notamment afin de pouvoir traiter les conditionnements skin sur plaque carton avec liner», témoigne Cécilia Judon, responsable commerciale chez Boulanger, représentant de la marque italienne en France. Pour autant, les aptitudes de la ReeTray 30 ne se limitent pas aux supports en carton : «en fonction des outils dont il dispose, l'utilisateur peut très bien ne faire que du vide et gaz, ou bien du skin sur barquette classique », poursuit la responsable commerciale. Caractérisée par des temps de cycles de 12 à 20 secondes pour les opérations simples, cette machine polyvalente cible les charcutiers et autres traiteurs. Autre nouveauté Reepack, la ReeMarket, destinée aux grandes et moyennes surfaces, a quant à elle la particularité de pouvoir être équipée de trois outils. Elle offre ainsi la possibilité de sélectionner un type de barquettes parmi les trois au moyen d'une simple molette.
Carton brut
Chez Ulma Packaging, Yves Belzanne, chef de produit thermoformage/operculage, mentionne l'arrivée de l'operculeuse automatique TSB 300, appelée à remplacer la Taurus 300. «La TSB 300 présente une surface de scellage plus importante, intègre une base PC (en lieu et place d'un automate) et s'avère compatible avec les nouveaux procédés de conditionnement durable LeafSkin et le LeafMap, tous deux basés sur du carton plat». Pour des productions plus conséquentes, les machines TSA ont pour leur part bénéficié d'améliorations au niveau de l'architecture des blocs de vide afin d'en faire «les plus rapides du marché». S'agissant de la TSA 680, modèle le plus diffusé de la gamme, la cadence atteint désormais 20 cycles/minute (au lieu de 17 ou 18) en vide et gaz avec une pompe de 300 m3/h (pour des barquettes de 60 mm de profondeur). Il est à noter également que les operculeuses TSA acceptent tous les procédés faisant appel au carton, y compris au carton brut (c'est à dire sans liner). «N'offrant pas de propriétés barrière, ce dernier type d'emballage ne conviendra évidemment pas à tous les aliments, mais pourrait séduire entre autres les conditionneurs de fruits et légumes», indique Yves Belzanne.
Extrait de la revue n° 650 - Août/Septembre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d'Emballage Digest ou mention du support