Les machines FFS se convertissent aux matériaux recyclables
28 février 21 | .Alimentaire | #2891 :: rss
Les machines de formage, remplissage et scellage ne sont plus jugées seulement sur les cadences mais sur l’éventail des configurations possibles et sur la compatibilité avec les différents types de plastiques qu'elles seront éventuellement amenées à traiter en fonction de l'évolution des filières de recyclage.
Reines des hautes cadences – jusqu'à 100 000 produits/heure dans l'industrie laitière –, les FFS (Form-Fill-Seal) se distinguent en prime par un coût unitaire du packaging particulièrement bas. Capables de réaliser à la fois la mise en forme, le remplissage et le scellage des contenants, ces machines complètes peuvent, en effet, être alimentées par de simples bobines de film et dispensent ainsi l'industriel de l'achat et du stockage d'emballages fabriqués à l'avance.
Pour les mini-portions de petit-déjeuner par exemple, la configuration d'une FFS telle que la P100 (jusqu'à 21 600 pots/heure) d'Erca (IMA Dairy & Food) mobilise deux bobines de film : l'une pour l'opercule (en papier/polyéthylène téréphtalate (PET), PET, aluminium/polyéthylène (PE) ou encore PET/aluminium/PE), l'autre destinée à la fabrication du pot, pour lequel il est fait appel à du polystyrène (PS).
Bon marché et facile à thermoformer, c'est également du PS que l'on retrouve la plupart du temps au poste de thermoformage des FFS dédiées à la production de yaourts. Un plastique dont le recyclage est encore à l’étape de balbutiements – un nouveau Consortium PS25 a récemment vu le jour pour réfléchir à une filière de recyclage du PS – et que beaucoup d'industriels souhaiteraient remplacer si possible par des matériaux plus respectueux de l'environnement.
Outils de coupe adaptés
"La production d'emballages 100% recyclables est l'un des principaux défis auxquels est confronté le secteur agroalimentaire, d'autant que les règles évoluent en permanence et de façon différenciée selon les zones géographiques», souligne-t-on chez IMA Dairy & Food. Dans ce contexte, le groupe dit travailler avec des partenaires sur la thématique des emballages mono-matériaux (par nature plus aptes au recyclage) ainsi que sur l'adaptabilité des FFS aux différents types de plastiques.
Il a d'ailleurs déjà fait un pas en ce sens avec la prise de contrôle d'Intecma, un fabricant de FFS qui dispose justement de systèmes brevetés pouvant faciliter la «conversion» des machines lorsqu'il s'agit de passer du PS au PET, au polypropylène (PP) ou à l'acide polylactique (PLA). Des matériaux réputés plus vertueux sur le plan écologique, mais non dénués d'inconvénients pratiques pour certains d'entre eux, comme par exemple une plus grande difficulté pour le consommateur à séparer les multipacks en pots individuels. D'où la mise au point par Intecma d'outils de couperendant cette séparation aussi aisée qu'avec le PS et qui profiteront bientôt à d'autres sociétés d'IMA Dairy & Food, comme Erca et Hassia.
Extrait de la revue n° 655 - Février 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d'Emballage Digest ou mention du support