Pour soutenir le débat politique en amont du projet de révision de la directive emballages et déchets d’emballages, de récentes études ont été diligentées par la FEFCO*. L’objectif, comparer les emballages en carton ondulé aux emballages en plastique réutilisables pour mieux comprendre l’impact environnemental des différentes solutions, fournir des preuves scientifiques et techniques et encourager les options qui offrent le meilleur résultat global.



Emballage alimentaire : analyse comparative des cycles de vie
L’ACV comparative réalisée par le cabinet Ramboll selon les normes ISO 14040 et ISO 14044 vise à évaluer le transport (B2B) de produits alimentaires frais au sein de l’UE à l’aide de 2 solutions d’emballage : des caisses en carton ondulé recyclables et des caisses en plastique réutilisables. Le cas pris en considération, pour être le plus représentatif, est celui du transport, du producteur au distributeur, d’1T de légumes sur une distance de 840 km. Un scénario de fin de vie de référence, utilisant les données d’Eurostat, a permis d’identifier les paramètres, données et implications potentielles sur le transport B2B en Europe, soit un taux de recyclage de 83% et 17% de taux d’incinération avec récupération d’énergie pour le papier-carton contre respectivement 42% et 58% pour le plastique. L’étude démontre clairement que le carton ondulé est plus vertueux dans 10 des 15 catégories d’impact environnemental étudiées (changement climatique total, utilisation des ressources fossiles, utilisation des ressources minérales et métalliques). En matière de changement climatique, il faudrait réutiliser les caisses en plastiques 63 fois, contre 24 dans le scénario de référence, pour mesurer un impact inférieur à celui des caisses en carton.



Lors des analyses de sensibilité (recalcul des différents résultats en faisant varier un critère par rapport au scénario initial), le carton ondulé a surpassé les caisses plastiques réutilisables dans 13 des 14 cas (changement climatique, utilisation de ressources fossiles et d’eau, épuisement de l’ozone, écotoxicité …). Seul le scénario relatif à l’utilisation de 100 % de matière recyclée reste favorable aux caisses plastiques réutilisables.



E-commerce : complexité de la chaine logistique et analyses des zones sensibles
La seconde étude réalisée également par le cabinet Ramboll compare les deux mêmes types de solutions sur la chaîne d’approvisionnement du e-commerce B2C cette fois, pour la livraison de petits articles personnels en Europe. L’analyse a porté sur 48 sources documentaires pertinentes. 51 zones sensibles ont été identifiées (taux d’espace vide, forme et poids de l’emballage, taux de retour des emballages réemployables, taux de recyclage, utilisation de ressources renouvelables, organisation logistique et coût de la chaine de distribution). 5 ont pu spécifiquement être pointées : le nombre réel d’utilisations pour les solutions à usages multiples (probablement le plus important) ; les paramètres logistiques (dont stockage, distance de transport, nombre de colis par livraison et besoin de tri) ; le pourcentage de matériaux recyclés utilisé dans la production (actuellement 89% dans les emballages en carton ondulé) ; la quantité de matériaux utilisée pour l’emballage (dans la limite des réductions possibles inhérentes aux propriétés mécaniques et fonctionnelles de l’emballage) ; le nombre d’installations de recyclage/compostage et de lavage disponibles (spécifique aux emballages en plastique réutilisables, car le papier/carton dispose d’un système bien développé et fonctionnel pour la collecte et le recyclage des emballages).

En conclusion, ces études démontrent clairement que les données scientifiques peuvent permettre à chaque emballage de trouver sa juste place !

* The European Federation of Corrugated Board Manufacturers / La Fédération Européenne des Fabricants de Carton Ondulé.

www.cartononduledefrance.org