Brodart renforce sa position sur le marché de l’emballage fromager avec l’acquisition du groupe Richard Laleu
publié le vendredi 01 mars 2024
Après deux années de discussions, le groupe familial Brodart, imprimeur et transformateur d’emballages souples et étiquettes, a officialisé le 31 janvier dernier, l’acquisition du groupe Richard Laleu, son concurrent direct, détenu jusqu’ici par Françoise Andres, petite fille du fondateur.
C’est une même passion pour l’emballage fromager, une histoire familiale similaire, des valeurs communes et une complémentarité évidente de leurs produits et technologies qui a conduit à ce rapprochement.
Cette union permet à Brodart Packaging d’intégrer certes les activités de l’entreprise Richard-Laleu (situé à Iteuil, dans la Vienne), spécialiste des emballages fromagers et de beurre (emballages souples, complexes de cuisson, étiquettes, manchons ou wrapp), mais également celles de la société Polykote (situé à Gournay-en-Brie en Seine-Maritime), expert en films techniques multicouches pour l’industrie (ramettes de papier et matériaux d’isolation notamment).
Le groupe champenois élargi emploie aujourd’hui 450 salariés et compte désormais 10 sites de production (4 dédiés à la production d’étiquettes et 6 à celle d’emballage souple – bobines et sacs) pour un chiffre d’affaires global de près de 90 millions (67 millions avant le rachat). Il devient par la même occasion le leader français de l’emballage de fromages à pâte molle et un acteur incontournable à l’échelle mondiale.
Des synergies évidentes
L’intégration du groupe Richard-Laleu s’est imposé pour Brodart Packaging comme une formidable opportunité. Celle, bien évidemment, d’étoffer ses gammes avec des produits et marchés complémentaires, de découvrir de nouvelles méthodes, de massifier ses achats et sur le plan industriel de pouvoir, surtout, mettre en place un back-up de ses process de fabrication d’emballages fromagers, une activité stratégique pesant pour 40% du chiffre d’affaires du groupe Brodart Packaging. Jusqu’alors, ce back-up n’existait que sur une partie du process, l’impression et la découpe de bobines. Dorénavant, Brodart possède deux sites qui lui permettent une duplication complète des process, sécurisant ainsi ses productions clients.
En ce qui concerne la société Polykote, Brodart Packaging envisage, à plus ou moins long terme, d’en faire son laboratoire interne et de s’appuyer sur son expertise pour développer un site de production de supports enduits qui permettra de répondre à une demande croissante du marché pour ce type de supports.
L’enthousiasme des équipes est réel et l’étude d’autres synergies possibles en cours.
Pour accompagner son portefeuille élargi, le groupe a d’ores et déjà procédé à une réorganisation de sa direction commerciale et à son renforcement avec le recrutement d’une nouvelle directrice pour son activité flexible. Son arrivée est prévue courant mars.
Un élargissement de son assise à l’international
La décision stratégique du rachat de Richard-Laleu ouvre également de nouvelles perspectives en dehors des frontières pour le groupe Brodart qui réalise déjà 11% de son chiffre d’affaires à l’export.
Le groupe était jusqu’alors présent en Europe, au Canada, aux Etats-Unis, en Australie, Nouvelle-Zélande, Russie et au Japon. Richard-Laleu lui permet désormais d’accéder à de nouvelles zones parmi lesquelles l’Amérique Latine ou encore l’Angleterre.
110 ans et plus dynamique que jamais
Les projets se bousculent chez Brodart Packaging. Le groupe envisage en effet la modernisation de plusieurs de ses usines au cours des deux prochaines années grâce à un investissement de près de 13 millions d’euros. Au nombre de ces projets, le doublement de la surface de son usine d’étiquettes de La Halle et la construction d’un nouvel atelier sur un terrain récemment acquis à Breger Centre. Côté machine, le groupe étudie l’achat d’une nouvelle ligne d’impression. Flexo ou offset le choix n’est pas encore arrêté.
Pour en savoir plus, rendez-vous du 12 au 14 mars au CFIA de Rennes, Hall 9 – Stand D40.