Coup d’accélérateur pour le recyclage enzymatique
publié le mardi 31 août 2021
Plusieurs grandes marques annoncent la mise au point de premiers prototypes intégrant du plastique issu du recyclage enzymatique, fourni par Carbios.
C’est ainsi le cas de Biotherm, marque de cosmétique du groupe français L’Oréal, qui annonce le lancement du flacon de lait solaire Waterlover en plastique 100% bio-recyclé. «Avec cet échantillon pilote non commercial qui voit le jour cet été, il s’agit d’une étape majeure dans l’évolution de l’utilisation du plastique PET de qualité alimentaire issu de la technologie de Carbios et d’une première mondiale dans le secteur de la beauté», commente la marque.
Avec les technologies de recyclage actuelles, un plastique peut être recyclé environ 2 à 3 fois avant que sa qualité ne diminue au point de ne plus pouvoir être utilisé. Le processus de Carbios vise à maintenir le plastique dans une boucle circulaire, en décomposant 90% du plastique en 10 heures et 97% en 16 heures, soit une efficacité plus de 10 000 fois supérieure à celle de tous les essais de recyclage biologique du plastique réalisés à ce jour.
D’ici 2025, Biotherm ambitionne de supprimer l’usage de plastique vierge d’origine fossile dans sa consommation globale de plastique et s’engage à ce que 100% de ses emballages plastiques soient réutilisables, recyclables ou rechargeables d’ici 2025. Avec comme objectif d’utiliser à grande échelle le plastique bio-recyclé de Carbios lorsqu’il sera disponible. Ce dernier prévoit, de son côté, d’augmenter sa production pour une industrialisation complète de sa technologie en 2025.
Biotherm n’est pas le seul bénéficiaire de cette nouvelle technologie. Les autres industriels qui participent au consortium monté avec Carbios, autour de ce recyclage enzymatique, ont également présenté cet été les premiers échantillons de bouteilles en rPET de qualité alimentaire pour les marques Perrier, Pepsi Max ou encore Orangina.
Extrait de la revue n° 660 – Juillet/Août 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support