Devices connectés : des solutions interactives et engagées
publié le vendredi 30 octobre 2020
La réalité augmentée devient plus populaire pour valoriser les emballages et engager une nouvelle expérience avec l’utilisateur. En pharmacie aussi, avec le laboratoire ophtalmologique Horus Pharma, qui est le premier à l’adopter pour garantir le bon usage au quotidien avec l’appli SnapPress (rebaptisée ARGOPlay en octobre). Dans le monde des devices connectés, d’autres projets clés avancent à grands pas comme l’écosystème connecté créé pour les diabétiques à partir de Mallya® de Biocorp, promu par Sanofi et Roche Diabetes France. Dans le même temps, le groupe de travail GS1 Digital Link planche sur un code universel sur les emballages pour faciliter l’identification, l’authentification et l’accès aux informations en ligne sur les médicaments.
“Depuis les Pokémon Go ou encore l’Appli mobile Yuka, qui font sortir de la poche le téléphone mobile pour interagir avec le packaging, on voit un fort engouement pour la réalité augmentée de la part du public, qui cherche à augmenter ce qu’il voit et ses emballages», pointe Christophe Bossut, co-fondateur d’ARGO, fabricant de plateformes technologiques de réalité augmentée. Celui-ci est convaincu que l’interaction avec l’emballage fera de plus en plus sens à l’avenir pour expliquer, contextualiser ou encore orienter l’utilisateur. «Avec la réalité augmentée, les marques sont séduites par le fait qu’elles peuvent augmenter facilement et a posteriori leurs emballages, sans modifier leur design», ajoute Emmanuel Carpentier, directeur marketing d’ARGO. Autre avantage : la possibilité d’actualiser le contenu au fil du temps et en fonction des priorités des campagnes. Les applications ne manquent pas en pharmacie : aider à la compréhension, prévenir et rechercher des allergènes, tester les produits avant leur utilisation, renseigner sur l’origine, etc.
Notice augmentée pour le bon usage
A Saint-Laurent du Var, près de Nice, Horus Pharma est le premier laboratoire à avoir adopté la réalité augmentée, avec l’agence lyonnaise POSQA, sur ses emballages pour favoriser le bon usage des soins ophtalmiques sans conservateur. «Le délai d’attente moyen pour une consultation en ophtalmologie est entre six mois à un an», rappelle Alain Tahchi, chef de projet marketing digital chez Horus Pharma. De fait, la réalité augmentée permet d’apporter des informations complémentaires à la notice et aux conseils du médecin sur ses gammes Regard®de solutions de lentilles et Ilast® (Hydracleanet Lingettes) pour les paupières pathologiques, avec des informations en 2D ou 3D : vidéo sur «comment instiller un collyre», article pour «tout savoir sur la sécheresse oculaire», modélisation en 3D animée des emballages et flacons pour présenter les produits avec boutons redirectionnels vers le site web institutionnel… «L’augmentation de fonctionnalités permet ainsi d’apporter une information et des services à valeur ajoutée sur les emballages», pointe Thomas Templier, fondateur de POSQA, qui a aussi travaillé sur des leaflets d’information à destination des médecins qui recommandent les solutions aux patients. Liée à un gain de temps et de consultation, la technologie est plébiscitée par 70% des ophtalmologues visités par Horus Pharma, selon Alain Tahchi. Compte tenu du succès (350 000 téléchargements sur SnapPress), Horus Pharma l’a étendue en janvier dernier à son produit phare sur prescription pour la sécheresse oculaire, et d’autres gammes suivront. «C’est un moyen de communiquer simple et ludique, accessible par tous, et sans limite si ce n’est notre imagination», conclut-il.
Extrait de la revue n° 651 – Octobre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support