DS Smith imagine un emballage intelligent qui se régénère
publié le mercredi 26 octobre 2022
A l’occasion du 150e anniversaire de la boite en carton, le cartonnier DS Smith s’est prêté au jeu de se projeter dans 50 ans et d’imaginer la boite carton. Un scénario qui inclut l’utilisation de fibres organiques intelligentes capables de s’auto-guérir comme notre peau, lorsqu’elles sont endommagées. Des emballages auto-adaptables et vaporisables verront également bientôt le jour.
Dans sa conception, cette boite du futur sera composée – tel un système nerveux en réseau inspiré de la nervation foliaire – d’un network de capteurs imprimés sur la surface de la boîte et reliant toutes les fibres de l’emballage, afin de pouvoir constater les dommages et les signaler. Tel un « tissu cicatriciel », la surface de l’emballage pourra s’étirer et s’épaissir pour recouvrir la zone endommagée puis transmettre des données à la société de livraison et au destinataire leur indiquant qu’elle s’arrête en cours de route pour se régénérer. Enfin, après ouverture, la boite se reconstitue afin qu’elle puisse être réutilisé et ainsi prolonger sa durée de vie.
« Aujourd’hui, la tendance du secteur de l’emballage est à l’invention de technologies capables de « s’auto-gérer » : les voitures à conduite autonome en sont le parfait exemple. Un emballage qui s’autorépare réutilisable à l’infini est encore un concept futuriste, même si aujourd’hui, nous utilisons déjà le principe de l’économie circulaire pour concevoir des produits sans déchet, et recycler jusqu’à 25 fois les fibres utilisées. Cette possibilité pourrait être plus proche que nous le pensons », commente Wim Wouters, directeur de l’innovation chez DS Smith.
Outre le projet d’emballages capables de s’autoréparer, les ingénieurs de DS Smith travaillent à l’autoadaptation des colis mais aussi à des emballages conditionnés par vaporisation. « Je pense que nous verrons émerger des emballages intelligents dont la taille s’ajustera automatiquement à son contenu, afin d’optimiser l’espace et les matériaux utilisés. A l’image de la robe portée par Bella Hadid lors de la Fashion Week à Paris, nous verrons bientôt des emballages créés par pulvérisation », ajoute Wim Wouters.
Et de conclure : « À l’heure actuelle, les emballages en carton sont déjà hautement performants. Il est possible de les rendre étanches, antimicrobiens, et de les suivre tout au long de leur parcours grâce à des nanotechnologies imprimables. Les boîtes autoréparantes ne sont pas encore disponibles, nous devons à tout prix innover pour créer des matériaux ayant cette caractéristique. Nous n’y parviendrons qu’avec un regard neuf et de nouvelles idées. Nous sommes donc à la recherche de partenariats afin d’accélérer notre transition vers une économie circulaire et nous serions ravis d’échanger avec des experts capables de nous accompagner dans ce projet ».