Emballages souples : polyvalence, compacité et agilité priment

Le succès des sachets souples type Doypack® et des berlingots ne se dément pas avec une diversité d’applications aujourd’hui dans l’agroalimentaire, la cosmétique, la nutraceutique et la détergence. Les fabricants de sachets tels que Bernhardt Deltasacs insistent sur le développement des emballages souples sous la forme d’écorecharges dans la cosmétique. Chez les conditionneurs, priorité est donnée à la compacité et l’efficacité des machines comme le constate IMA Ilapak. Pour Thimonnier, la demande s’oriente vers des prestations de Form-Fill-Seal des sachets doypack® et au-delà, des poches de perfusion et single use bags pour les applications médicales.

Le sachet stand-up Doypack® a plus de 50 ans. Son soufflet de fond lui confère sa stabilité et facilite le remplissage. Assurant une excellente présentation, cette configuration d’emballage souple est le plus souvent fabriqué avec des matériaux recyclables (mono-matériau), ce qui présente un autre avantage de taille pour s’inscrire dans une démarche environnementale.

La vogue des écorecharges
« Le Doypack® a largement été adopté par l’industrie agro-alimentaire et, plus récemment, dans l’industrie cosmétique», constate Véronique Malahieude, directrice commerciale adjointe du groupe Bernhardt Deltasacs, spécialisé dans ce type d’emballage souple (500 ml, 800 ml et 1 litre), qui met en avant une autre tendance : «les écorecharges se sont définitivement installées dans le quotidien des consommateurs». Le format est pratique, attrayant, et correspond aux nouvelles habitudes de vie. Il permet aussi d’économiser les emballages et de favoriser le réemploi. «Que ce soit dans la salle de bain ou dans la cuisine, le consommateur dispose souvent d’un emballage rigide réutilisable qu’il vient alimenter, grâce à l’écorecharge», décrit-elle. Selon elle, Bernhardt Deltasacs a eu la chance de développer récemment de fructueuses collaborations avec de grands noms de la cosmétique. «Lors d’événements tels que Cosmetagora et PCD, de nombreux prospects ont aussi montré leur volonté de développer des emballages souples, en complément de leur gamme rigide», indique-t-elle. L’engouement pour cet emballage souple vise également l’industrie pharmaceutique. «Le Doypack® est utilisé pour le conditionnement des compléments alimentaires ou du CBD par exemple», précise-t-elle.

Remplisseuses soudeuses de sachets
De son côté, Thimonnier a développé une expertise dans le remplissage d’emballages flexibles comme les berlingots et les sachets Doypack®. L’entreprise propose une gamme complète de remplisseuses soudeuses adaptées aux sachets de 50 ml à 5 litres, en particulier pour les produits cosmétiques : savons liquides, crèmes, shampoings… Un exemple est la remplisseuse visseuse automatique SF102pour les sachets préformés Doypack® avec bouchon, qui est simple d’utilisation, flexible et avec un faible encombrement au sol.
«On a assisté à une vague d’investissements d’industriels français pour les formats berlingots avec la volonté de réduire la quantité de plastique alloué à l’emballage d’un produit donné et d’utiliser des matériaux recyclables, par rapport aux plastiques rigides en PVC qui ne le sont pas», témoigne
Hugo Burgun, son ingénieur commercial. Quant au Doypack®, grâce à son format plat avant remplissage, il est avantageux pour le transport et le stockage. Moins volumineux dans les poubelles, il permet également une meilleure gestion des ordures ménagères. En outre, l’avenir des produits cosmétiques réside aussi dans les produits secs. «Moins d’eau, moins de poids transporté», résume Grégoire Duvot, directeur général chez IMA Ilapak Packaging Machinery, filiale française du groupe IMA, qui aide les entreprises désireuses de passer du plastique rigide au Doypack® avec, à la clé selon l’entreprise, «plus de deux-tiers d’économie de poids de plastique avec la gamme de machines de conditionnement IMA Ilapak Lux à hautes cadences pour produits liquides».

Poches de perfusion et single-use bags
D’autres applications concernant les emballages souples visent le marché pharmaceutique sur lequel Thimonnier est présent depuis les années 1960 avec une forte augmentation de l’activité ces dix dernières années. Fort de ses partenariats avec les plus gros acteurs du marché, le fabricant propose une large gamme de machines de soudure et de remplissage pour les : poches IV, solutés, dialyses, poches à usage unique, etc…
«Le secteur de l’injectable est l’un des plus exigeants, c’est pourquoi nous accompagnons nos clients tout au long des processus de qualification de leurs produits», souligne Antoine Caillé, responsable commerciale du secteur pharmaceutique chez Thimonnier. «Les entreprises recherchent des solutions spécifiques à leurs produits et aux matériaux enregistrés auprès des autorités de santé pour leur mise sur le marché. Nous leur proposons des machines robustes dans le temps et stables sur les paramètres validés, en respectant les exigences de qualité spécifiques au marché».
Les applications visent d’abord les poches de perfusion, classiques ou de reconstitution (en PP/PVC) pour des contenances flexibles, de 50 ml jusqu’à 5 litres. «Les conditionneuses polyvalentes réalisent jusqu’à 2000 poches par heure, en fonction de la configuration», note le manager. Pour ce marché des poches médicales, Thimonnier propose la remplisseuse RP 1000, compatible avec toutes les matières, PP ou PVC, et couvrant un large choix de formats de poches médicales, de 100 ml à 5 litres, et de designs. Elle intègre la pose d’accessoires et l’étiquetage en automatique. Le remplissage des poches s’effectue par la tubulure. Sa capacité de remplissage est de 1000 poches à l’heure en 100 ml et 550 poches à l’heure en 5 litres.
A cela s’ajoutent les single-use bags, ou poches de préparation à usage unique, utilisées notamment dans les process de préparation de vaccins. Elles sont fabriquées en complexes plastique/EVA/PP et affichent des contenances variées : de 50 ml à 50 litres en 2D, de 5 litres jusqu’à plus de 3000 litres en 3D. Thimonnier fabrique les machines qui permettront d’assembler les différents éléments constitutifs des single-use bags en semi-automatique ou entièrement automatisé.