Cobots : Schubert intègre de l’intelligence artificielle

C’est un lancement que le groupe Gerhard Schubert qualifie « de bond technologique pour l’industrie de l’emballage ». Dévoilé au prochain salon Fachpack à Nuremberg (Allemagne) fin septembre et en avant-première à la presse hier, le nouveau cobot tog.519 intègre pour la première fois un système de traitement d’images associé à de l’intelligence artificielle (IA).

Résultat : ce nouveau robot coopératif se veut à la fois flexible et très facile à programmer. Avec un premier modèle déjà en test chez l’un de ses clients pour l’automatisation de process alimentaire, le tog.519 s’adapte particulièrement à des applications de pick and place de produits légers et se caractérise par sa grande rapidité de mouvement (430 ms, 70/min).

«Notre cobot présente l’une des plus grandes vitesses de dévracage au monde, mais il engendre également moins de vibrations, d’usure et consomme moins d’énergie», annonce Ralf Schubert, directeur général associé de Gerhard Schubert, ce qui en fait une solution adaptée à nombreuses industries, qu’elles soient alimentaire, cosmétique ou pharmaceutique. Mais là où le tog.519 bouscule l’univers de la cobotique, c’est son moteur technologique intégrant pour la première fois de l’IA.

Mis au point par les équipes Schubert, ce «réseau neuronal» est entraîné à l’aide de photos de produits dans le Cloud Schubert puis chargé sur le cobot en tant que format. «Nous rendons l’apprentissage si facile que nos clients pourront à l’avenir créer eux-mêmes de nouveaux formats et produits sans avoir de connaissances préalables en traitement d’images ou en programmation», déclare Ralf Schubert. Développée par une start-up de l’université de Dresden au sein du groupe, la technologie devrait être déclinée dans d’autres modèles dans les mois à venir pour répondre à une large problématique d’automatisation de l’industrie de l’emballage.

Côté investissement, un nouveau hall d’assemblage est prévu dans le cadre d’un projet d’extension du site de Crailsheim et devrait être opérationnel en 2023, annonce le groupe qui a enregistré en 2020 un exercice positif, malgré une année 2020 chahutée par la Covid-19 (+2,5%, CA de 281 M€). Tous les voyants sont au vert pour Schubert dont les carnets de commande sont pleins pour 2021 (+25%). Une situation rendue possible, par la croissance de ses marchés américain et européen, où l’offre de machines lightline disponibles et préformatées permet au groupe de répondre rapidement aux besoins du marché. Mais également grâce à l’efficience des services numériques qui ont permis, pendant les périodes de confinement, un accompagnement des clients.

«Nos options pour les réceptions virtuelles de machines, les processus S.A.V. assistés par réalité augmentée et les mises en service assistées numériquement chez nos clients se sont bien entendu avérées très efficaces dans le cadre de l’assistance aux clients en 2020 et resteront un axe important de notre développement au cours des prochaines années», rapporte Marcel Kiessling, directeur général Distribution et Service après-vente.

C’est donc dans ce contexte optimiste que le groupe Gerhard Schubert prépare son avenir et annonce la nomination au poste de Directeur général de la filiale Schubert Packaging Systems de Johannes Schubert, 3e génération de la famille Schubert. Il succède à Peter Gabriel, après 16 ans passés à ce poste, promu au poste de directeur commercial groupe. Johannes Schubert sera épaulé par Olaf Horrenberger, directeur général expérimenté de Schubert Packaging Systems.

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