Films : améliorer la recyclabilité des sachets grâce au mono-matériau
posted Monday 31 May 2021
Les fournisseurs de films à destination des sachets souples alimentaires travaillent sur des solutions en PE ou PP s’intégrant dans les filières de tri existantes ou à venir, et montrant des propriétés accrues (barrières, scellabilité, imprimabilité). Le marché est par ailleurs intéressé par l’intégration de matériaux recyclés ou biosourcés dans les films.
Vivien Ponthieu, responsable Grands Comptes pour le groupe Taghleef, voit en France trois grandes tendances : «les clients se dirigent vers des solutions mono-matériaux en PE car la filière de recyclage se consolide. Les films mono-matière en PP se développent également dans la perspective du montage de la filière de recyclage de ce plastique. Par ailleurs, des solutions papier sont demandées dans le but d’intégrer la filière de ce matériau. Il n’a pas de fonction scellable ni de barrière : une solution est de le complexer à des films PP sans compromettre le recyclage dans la filière papier», résume-t-il. Taghleef produit des films coextrudés en PP. «Nous avons des solutions mono-matériaux haute barrière sans PVDC en PP, ainsi que des films PP offrant des fonctionnalités augmentées – telles de larges plages de soudure, une meilleure étanchéité ou encore une ouverture facile pour plus de praticité. Ces innovations en coextrusion étendent les possibilités que les films PP standards n’offrent pas», assure-t-il.
Taghleef travaille sur des solutions de films PP à faible épaisseur qui vont donner une fonctionnalité au papier, comme la soudabilité, une barrière fonctionnelle aux huiles minérales, à l’humidité, à l’oxygène et aux arômes. Une nouveauté car le papier est plutôt associé au PE, qui présente une soudabilité forte mais plus d’épaisseur. «Notre complexe papier-OPPrend possible l’usage du papier recyclé, sans questionnement par rapport aux migrations potentielles. Avec des films à faible épaisseur, on maintient un taux de papier important, et on apporte une fonctionnalité au complexe car le film permet une ouverture plus facile de l’emballage», détaille Vivien Ponthieu. Plus largement, Taghleef continue de travailler sur la réduction des épaisseurs de films. «Descendre sous 15 microns est techniquement possible, grâce à la chimie des polymères», ajoute-t-il.
Extrait de la revue n° 658 – Mai 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support