La Febea s’engage avec son Plastic Act
posted Tuesday 31 August 2021
Face à la pression des consommateurs et un cadre réglementaire en pleine mutation, la filière de la beauté prend les devants en dévoilant cet été son Plastic Act. Une première pour un secteur industriel – dont les emballages ne représentent que 5% de la production plastique en France. Par le biais de ce premier plan d’actions collectif, l’industrie cosmétique s’engage à réduire son empreinte plastique d’ici 2025 autour de quatre piliers : réduction, réemploi, recyclage des emballages plastiques, et réincorporation de plastique recyclé.
«Il s’agit d’un acte fort, qui réunit l’ensemble des entreprises, quelles que soient leurs tailles, et qui va au-delà des dispositions prévues par la loi AGEC, affirme Emmanuel Guichard, Délégué général de la Febea (Fédération des entreprises de la beauté). Cette feuille route partagée n’est rendue possible que grâce à la mobilisation collective de tous les acteurs de la filière : marques, fabricants d’emballage, recycleurs, Citeo, etc.».
«Pour mener cette démarche inédite, nous avons suivi une méthode en 4 temps, avec de nombreux experts et représentants du secteur. Après avoir élaboré un diagnostic commun des enjeux des emballages plastiques cosmétiques, nous avons évalué le potentiel 4R de chacune des catégories de produits, puis défini une trajectoire à horizon 2025», complète Géraldine Poivert, Présidente et co-fondatrice de The (RE)SET Company, cabinet spécialisé dans l’économie circulaire qui a accompagné la Febea dans sa démarche.
Avec le Plastic Act, le secteur cosmétique est le premier secteur à se doter collectivement d’objectifs chiffrés* ambitieux, à horizon 2025. Tout d’abord, réduire de 15% la quantité de plastique utilisée, en généralisant l’éco-conception, en optant pour des formules concentrées et de grands formats. Dans le même objectif, le secteur va s’impliquer dans des programmes de R&D permettant de mettre au point des matériaux substituables au plastique : verre allégé, papier/carton imperméable… en mesurant le bénéfice environnemental de ces substitutions grâce à l’outil mutualisé SPICE. Autre volet de taille : réemployer 20% du plastique, notamment en développant les recharges 100% recyclables, mais aussi en permettant aux entreprises de toutes tailles de développer une offre de vrac en élaborant des standards sanitaires pour le remplissage sur les lieux de vente (consigne, lavage des contenants etc). Mais également réincorporer 10 à 25% du plastique dans de nouveaux emballages, en permettant l’accès de toutes les entreprises à des résines recyclées, adaptées pour les produits cosmétiques. Enfin, la filière cosmétique s’engage à recycler 100% des emballages plastiques, en sensibilisant les consommateurs au tri dans la salle de bain, et en améliorant la recyclabilité effective des emballages.
* Base : données 2018 (base identique à la loi AGEC).
Extrait de la revue n° 660 – Juillet/Août 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support