La rentrée au régime forcé – Par Doria Maïz, rédactrice en chef

Clap de fin sur la saison estivale. Si pour la plupart d’entre nous, la rentrée rimait déjà avec nostalgie et morosité, le contexte économique et énergétique actuel n’est pas près d’améliorer les états d’esprit. Explosion des prix du gaz et de l’électricité et par effet domino d’un grand nombre de produits et de services, l’heure est à la sobriété.

Face à la menace de rupture d’approvisionnement du gaz russe qui plane au-dessus de l’Europe, la première ministre Elisabeth Borne a exhorté – lors des rencontres du Medef fin août – les industriels français à limiter leur consommation énergétique. Laissant même jusqu’à planner le doute quant à un éventuel rationnement des entreprises dans le pire des scénarios.

Si cet appel a suscité de nombreuses réactions, celle du Medef est claire : «les sociétés n’ont pas attendu ces injonctions pour réagir, sobriété rimant avec économie face à des factures énergétiques multipliées par cinq pour certaines», a rétorqué Geoffroy Roux de Bézieux, son président.

Car faut-il encore le rappeler : la décarbonation n’est pas un simple critère à cocher dans une stratégie RSE d’une entreprise, elle est plus que jamais un enjeu de compétitivité. Cette rentrée nous rappelle, s’il le faut encore, qu’environnement rime avec économie.

Extrait de la revue n° 670 – Juillet/Août 2022. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support