Le groupe Albéa intensifie sa présence sur le marché américain
posted Friday 30 April 2021
Présent dans 13 pays et avec un CA 2020 de 1,1 Mrds $, le groupe Albéa compte sept usines aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique sur un parc de 31 sites dans le monde, et y emploie 2000 personnes, soit 20% de l’effectif global.
Cinq usines sont dévolues à la production de tubes (tubes laminés sur les sites de Washington et de Reynosa au Mexique ; et tubes extrudés à Shelbyville dans le Tennessee, à Washington et à Queretaro au Mexique) : rien qu’en 2020, Albéa US a ainsi fabriqué 1,7 milliards de tubes. Des chiffres qui font du fabricant un leader du tube sur le marché américain.
«En privilégiant le «Made in America», nous mettons en avant l’importance de la durabilité dans notre activité. La durabilité ne se limite pas à la fabrication du produit, elle concerne également les chaînes d’approvisionnement courtes et l’analyse du cycle de vie complet. Agir localement nous aide à réduire le trafic maritime et les émissions qui en résultent», commente Kristina Christensen, Vice-Présidente des Ventes de Tubes America. Pour rester compétitif sur le marché local, Albéa a investi ces deux dernières années environ 40 millions de dollars pour moderniser ses installations et équipements. Le maillage ainsi construit entre les différentes usines et centres R&D sur le sol américain permet au groupe de répondre efficacement aux besoins de la côte ouest, du Midwest et du Nord-Est, ainsi que des clients au Mexique. Côté innovation, le développement d’emballages toujours plus responsables reste le leitmotiv du fabricant. Toujours sur le marché des tubes, Albéa s’est démarqué par plusieurs lancements : un tube haute performance réalisé, en partenariat avec Sabic à partir de PP et de PE circulaires certifiés pour Estée Lauder Companies ; la reconnaissance du tube Greenleaf par l’Association of Plastic Recyclers aux Etats-Unis et Suez.CircPack en Europe de sa recyclabilité dans le cadre de filière de recyclage du PEHD ou encore la commercialisation pour La Roche Posay d’un tube de crème solaire réalisé en partie en carton, réduisant la part de plastique de 45% par rapport à un équivalent du marché tout plastique.
Autre site d’importance pour Albéa US, l’usine de Matamoros à la frontière mexicaine, est quant à elle, davantage dédiée à la fabrication de produits de maquillage (mascaras, lipgloss, rouges à lèvres, etc.) et de soins. Là aussi, des investissements ont été récemment réalisés. Tout d’abord pour se diversifier vers une offre d’emballages capillaires. L’usine est désormais capable de fabriquer pots, flacons, bouchons ainsi que leur décoration.
Côté finition, le site de Matamoros s’est récemment équipé d’une nouvelle ligne de métallisation. «Cette acquisition d’un montant de 3 M$, nous permet de doubler notre capacité (200 pièces par heure), tout en offrant à nos opérateurs un outil plus sûr puisque le procédé fait appel à des laques sur base aqueuse à la teneur réduite en solvants, ce qui diminue les émissions de COV de 30 à 50%», indique Carlos Rubio, directeur général de Matamoros.
Albéa US complète son offre en s’appuyant sur le savoir-faire d’Orchard Custom Beauty, entreprise canadienne rachetée début 2000 simultanément avec Fasten pour créer la nouvelle entité IBG, en remplacement à Albéa Beauty Solutions. Le fabricant renforce ainsi son offre de solutions clés en main pour les cosmétiques, la beauté, les articles de toilette et les accessoires en marque blanche. Et peut compter sur la réactivité d’Orchard. «Nous avons su créer, en l’espace de 30 ans, un réseau unique qui nous permet de gérer des projets avec des délais très courts – comme la fourniture d’un mascara en 13 semaines. 70% de nos projets sans formule sont développés en seulement trois mois», commente Jennifer Raphael, présidente d’Orchard Custom Beauty. Une agilité rendue possible par un business model proche d’une start-up, mais qui bénéficie en parallèle de la force de frappe industrielle du groupe Albéa. Prochaine étape pour Orchard : continuer à développer des offres privilégiant la durabilité des matériaux et des formules. Au cours des six derniers mois, 85% de ses projets l’ont été dans ce sens. «Nous ressentons une vraie attente de la part de nos clients, le marché américain étant fortement drivé par la tendance de la «Clean Beauty» que ce soit pour le choix des ingrédients que pour des emballages de plus en plus vertueux», analyse Jennifer Raphael.
Extrait de la revue n° 657 – Avril 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support