Les Manufactures du Château font côtoyer machines et travailleurs handicapés
posted Friday 30 October 2020
A Nogent-le-Rotrou, l’un des sites de conditionnement d’articles de bricolage du groupe AgroMousquetaire, les Manufactures du Château ont su développer un modèle hybride, associant deux usines, l’une classique mécanisée à une entreprise adaptée (MDC’EA) employant des salariés handicapés.
Sur 9000 m², le site des Manufactures du Château accueille deux usines, la première historique érigée en 1995 à laquelle est associée une entreprise adaptée (MDC’EA pour Manufactures du Château Entreprise Adaptée) depuis 2013 employant 22 travailleurs handicapés. Un modèle atypique qui «remet l’humain au cœur de l’entreprise», déclare Louis Sauzet, employé de la MDC’EA. L’équipe s’attelle au remplissage des sachets semi-finis et à leur soudure manuelle par des articles de bricolage. Un travail de fourmi qui permet de conditionner un million d’unités de ventes conditionnées (UVC) par an, sur un total de 17 millions d’UVC emballées sur les Manufactures du Château. Et de gagner en flexibilité face à des carnets de commandes sous tension depuis la crise sanitaire engendrée par la Covid-19.
Sur le site classique, le groupe est équipé d’une peseuse associative, de deux ensacheuses haute cadence capables de conditionner un sachet de vis à la seconde, et de poser le cavalier en carton, avant de passer sur une fin de ligne de mise sous carton, sous format de boites distributrices. «Nous avons récemment investi dans une nouvelle encartonneuse du constructeur italien IMAN Pack, ce qui représente un investissement de 400 000 euros», indique Benjamin Guiot, directeur général des Manufactures du Château.
En pleine transition vers des emballages plus éco-responsables
Dans un contexte de plastic bashing et fort de l’engagement RSE du groupe AgroMousquetaire, les Manufactures du Château collabore avec Citeo pour améliorer l’impact environnemental de ses emballages au rayon bricolage. Objectif : atteindre 100% d’emballages recyclables, réutilisables et compostables. Premier chantier en cours : la suppression du PVC de ses emballages d’ici deux ans, pour s’orienter vers du PET dans un premier temps puis du carton. Des améliorations ont déjà fait place dans les linéaires. Les sachets plastiques utilisés pour emballer les vis sont passés de 100 à 70 microns, seuil minimum de résistance à la déchirure que peut engendrer la pointe des vis. Des projets sont en cours pour réduire davantage encore l’épaisseur de ces sachets à destination d’articles non piquants comme des écrous, rondelles ou chevilles. D’autres alternatives sont déployées à l’instar de boites en métal dotées d’une fenêtre en polyéthylène ou encore de seaux intégrant des matières recyclées. Le vrac est également présent en linéaires et représente 13% en volume des articles proposés en rayon. Des produits libre-service qui peuvent aujourd’hui être conditionnés sur place par le consommateur au moyen de sachets en plastique de 30 microns.
En s’appuyant sur un modèle industriel atypique et hydride, les Manufactures du Château commercialise «une vis sur cinq en France», déclare fièrement Benjamin Guiot. Avec près de 4000 références proposées dans ses points de vente Bricorama, Bricomarché ou Brico Cash, les Manufactures du Château affichent un chiffre d’affaire en croissance depuis plusieurs années. En 2020, il devrait atteindre le seuil des 18 millions d’euros.
Extrait de la revue n° 651 – Octobre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support