Les mascaras gagnent en complexité et durabilité

Les besoins des consommatrices évoluent : les fournisseurs accompagnent les marques pour y répondre, avec des brosses toujours plus techniques. La demande pour des matériaux biosourcés, en alternative à une origine fossile, est en croissance : les nouveautés des fabricants vont en ce sens.

Le segment du maquillage des yeux est le moins impacté par la crise. Le marché du mascara est même porteur : les fournisseurs notent un fort rebond de cette catégorie à l’heure actuelle. «Les femmes ont continué de se maquiller les yeux, même en portant un masque. C’est le produit de maquillage le plus utilisé en 2021. Et on voit apparaître beaucoup de nouvelles petites marques proposant des formules de mascara plus naturelles», remarque Laureen Decras, responsable marketing pour SIMP, filiale du groupe HCP Packaging et spécialisée dans la brosse en plastique. En outre, de nombreuses marques avaient reporté leurs lancements à 2021 et 2022 : «nous pouvons nous attendre à des mascaras innovants, très prometteurs, sur le second semestre 2022», prédit Stefanie Gunz, responsable marketing pour Geka. Elle constate des tendances majeures sur le marché du mascara, notamment une croissance des demandes pour des applicateurs remarquables, à la fois en termes de design et de performance, cumulant formes originales, matériaux alternatifs, nouvelle gestuelle… Elle note également un besoin de produits sécuritaires, hygiéniques, propres – telles des brosses composées de fibres antibactériennes par exemple. Les consommatrices ne recherchent plus de volume en gros paquet, mais des cils allongés, recourbés, avec des formules légères. «Les brosses courbées permettent d’obtenir cela, et on nous en demande de plus en plus – tout comme des brosses coniques, pour un maquillage propre, avec des cils bien définis», indique Laureen Decras. «La dimension des brosses changent : les proportions sont plus modestes, pour obtenir un effet modulable selon les occasions», note Fabian Piaggio, pdg de Pibiplast.

Les brosses, des bijoux de technologie
Geka a conçu «pureDEFINITION», un nouveau design de brosse utilisant une technologie de bi-injection en «sandwich». «Cette technique alterne des rangées de picots coniques, et des rangées de «disques» fins : les espaces entre les picots et les disques créent des zones de réservoir, afin qu’un maximum de formule puisse être déposée sur les cils, sans toutefois créer de paquet. Résultat : un volume défini. Les picots à l’extrémité de la brosse atteignent les plus petits cils au coin de l’œil pour les relever. Cette technologie peut être une réponse pour ceux qui considèrent que les brosses moulées sont trop rigides lors de l’application, comparées aux brosses en fibre», explique Stefanie Gunz. La brosse combine deux matières : une douce pour les picots, une plus dure pour le cœur. «Les brosses dotées de picots très fins sont la tendance de demain, pour une application douce, un confort d’utilisation, et un volume propre, sans paquet. Cela passe aussi par des matières plus douces et souples – nous nous orientons d’ailleurs de plus en plus vers cela», remarque Laureen Decras. Le design des picots est poussé loin pour apporter des solutions. Du coté des brosses en fibre (qui représentent 50-55% du marché), des innovations sont également à noter. «Nous avons breveté la technologie «Spider» : il s’agit d’un traitement de surface, réalisé en reprise, pour créer des microsphères à l’extrémité de la fibre. Ces petites sphères captent la formule et boostent le volume apporté. Cette technologie peut être adaptée à différentes formes de brosse, et permet même de choisir un design et une dimension spécifiques pour habiller la pointe de la fibre», explique Eric Firmin, président de HCP Packaging France. Geka a complété son portfolio avec des brosses (en fibre) très fines : le diamètre extrêmement fin de ces brosses est bien adapté au traitement des cils inférieurs par exemple, ou aux caractéristiques des cils asiatiques (fins et droits). Ces «nano-brosses»sont disponibles en différentes formes et types de fibre.

Extrait de la revue n° 664 – Décembre 2021/Janvier 2022. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support