Maquillage : les matériaux recyclés gagnent du terrain
posted Friday 31 January 2020
Comme dans tous les secteurs de l’emballage, les matériaux recyclés intéressent fortement les marques cosmétiques pour leurs packagings de maquillage. Les recharges continuent d’être une option pertinente dans le luxe.
La matière est un levier fort pour fabriquer des produits plus propres. La réduction des quantités de matériaux reste la base – bien que cette action soit limitée sur les packs légers de maquillage. Albéa a conçu un tube ‘Thin wall’ en PE, adapté à des produits comme du fond de teint, avec une épaisseur de parois très réduite, passant de 500 à 350 microns. L’un des axes de travail du groupe Eco Conception chez Texen vise également à réduire la part matière ou le nombre d’opération d’assemblage. Il compte dans ses gammes un boîtier sans goupille au niveau de la charnière : injecté en une pièce en PP, la charnière joint le capot et la base.
«Pour L’Oréal Paris, nous avons mis en œuvre un boîtier sans la goupille en métal, mais avec un clip entre le capot et la base. La base est évidée, nécessitant ainsi moins de matière», détaille Sophie Gaspin, directrice commerciale de Texen Beauty Partners. Autres réalisations : des tubes en deux pièces au lieu de trois, ou un mécanisme de rouge à lèvres sans colle ni lubrifiant. Pour cela «nous avons agencé différemment la conception des mécanismes en plastique pour les assembler et ainsi ne plus avoir un effet de friction», explique-t-elle.
Avec ses partenaires en Asie, Texen Beauty Partners a conçu des applicateurs en TPE imitant le flocage. «Nous utilisons une presse à injecter pour réaliser de petits picots en micro-injection. Ils reproduisent l’effet du floc au toucher et à l’application, mais sans fibres de flocage, ni colle. Cette solution a nécessité le développement de moules spécifiques», précise Sophie Gaspin. Par ailleurs, certains fournisseurs conçoivent des pinceaux et spatules dans des matériaux durables et naturels. «Nous avons imaginé une collection d’applicateurs dont les manches sont fabriqués en bois, en bambou, ou en noix de coco. Nous évitons l’aluminium pour la virole : le bois est creusé pour accueillir la touffe de poils. Cela permet d’utiliser moins de colle, moins de matériaux, et les poils tiennent tout aussi bien», assure Maud Lelièvre, directrice marketing et communication de Cosmogen.
Extrait de la revue n° 644 – Décembre 2019/Janvier 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support