Sachets monodoses : de la praticité à la recyclabilité

Les sachets pharmaceutiques, ainsi que les sticks au format vertical, continuent d’avoir le vent en poupe. Qu’il s’agisse de cosmétiques et compléments alimentaires en accès libre en pharmacies que de médicaments sur prescription du médecin, ces formats offrent plusieurs avantages qui soutiennent une demande mondiale forte. Ils répondent aux besoins actuels de délivrer la juste dose pour garantir l’observance, tout en facilitant la prise en mode nomade. Reste à régler la problématique de la recyclabilité, à partir de matériaux recyclables ou biodégradables, pour garantir une qualité barrière équivalente à l’aluminium. Tous les fabricants (Sicofor, Galien, Unither, Huhtamaki) sont engagés dans ce sens pour réduire leur empreinte.

Selon le cabinet Future Market Insights (1), les emballages en sachets ont représenté un chiffre d’affaires global de 8 milliards de dollars en 2019, en croissance de 6% jusqu’en 2027, avec un focus particulier porté par les fabricants sur les marchés cosmétiques et pharmaceutiques, qui sont les plus lucratifs. La consommation nomade stimule le conditionnement en sachet unique pour la praticité et l’observance des patients, mais aussi relever les défis liés à une durée de conservation courte, ou avoir des emballages à l’épreuve des enfants et adaptés aux personnes âgées.

La vogue du sachet monodose
En plein centre de la Cosmetic Valley, à Marboué au sud de Chartres (Eure-et-Loir), Sicofor est spécialisé dans la fabrication de sachets destinés aux secteurs de la cosmétique et des compléments alimentaires. «Malgré la crise sanitaire, les ventes se maintiennent grâce au e-commerce et aux lingettes individuelles», souligne Alexandre Pivin, son responsable commercial France. Sur le marché de l’échantillonnage, la tendance est au sachet monodose à la vente, en divers formats, pour répondre aux nouvelles tendances de consommation : lingettes individuelles, masques visage en tissu ou coton bio…, mais aussi au sachet stick allongé avec option possible d’une attache européenne pour une mise en rayon simple et efficace. «Parmi les évolutions, on nous demande de plus en plus de garantir la recyclabilité du contenant à l’aide de matériaux recyclables ou biodégradables», pointe-t-il. Une affaire compliquée si l’on en juge par les nombreuses investigations déjà menées par Sicofor et par ses fournisseurs pour remplacer la barrière aluminium qui compose habituellement le matériau du sachet. Celle-ci est gage de conservation contre l’humidité et les UV. Dans ses investigations, Sicofor travaille sur des complexes mono-matériau, avec trois, voire quatre couches. «Nous avons lancé des compatibilités sur une dizaine de formules cosmétiques, mais jusqu’ici les propriétés barrières se révèlent encore inférieures à l’aluminium», note-t-il.

(1) Source: Etude “Sachet Packaging Market” – Future Market Insights (Royaume-Uni) – 12/07/2019.

Extrait de la revue n° 655 – Février 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support