Etiquetage : coup d’accélérateur sur le linerless
publié le jeudi 31 mars 2022
Autrefois cantonnées au retail, les étiquettes sans papier glassine tentent une percée dans la production de masse, avec des machines adaptées en conséquence. Autre tendance : l’électrification des vérins, au détriment du pneumatique.
Supprimer le dorsal, c’est-à-dire le papier siliconé qui sert de support et de protection aux étiquettes adhésives (avant qu’il ne devienne un déchet sitôt les étiquettes posées) : telle est l’ambition des procédés linerless. À la clé, une préoccupation environnementale de moins pour les industriels, mais aussi une augmentation du nombre d’étiquettes dans chaque rouleau (jusqu’à +90% à diamètre identique) et par conséquent une plus grande autonomie de fonctionnement. Bizerba possède une longue expérience dans ce domaine, rappelle Stéphane Malbois, responsable papier & étiquettes de la filiale française du groupe. «Au départ, cette technique a été mise à la disposition des commerces à travers des machines de pesage/étiquetage chargées de délivrer des tickets autocollants sur lesquels il est possible d’imprimer toutes les informations nécessaires pour les clients. Désormais, nous franchissons une nouvelle étape en appliquant ce savoir-faire à nos machines de pesage/étiquetage industrielles hautes cadences». Ces machines, ce sont les systèmes modulaires de pesage/étiquetage GLM-Ievo, équipés pour l’occasion d’un applicateur CleanCut® spécialement conçu pour les étiquettes-bandeaux du même nom.
Éliminer les dépôts de colle
«Avec le linerless, il ne s’agit donc plus de séparer les étiquettes de leur support, mais de les couper au fur et à mesure au sein d’un rouleau préencollé sur le dessous, et doté d’une surface anti-adhésive sur le dessus», expose Fabrice Topcha, responsable produits & applications chez Bizerba France. Une coupe aussi propre que possible, d’où l’appellation CleanCut®. En effet, l’un des écueils à éviter dans la mise en œuvre des consommables linerless est l’accumulation de résidus de colle sur la lame, accumulation à l’origine de dysfonctionnements difficiles à éviter à moins de multiplier les opérations de nettoyage. «Pour s’affranchir de ces inconvénients, le pré-encollage de nos étiquettes-bandeaux CleanCut®est non seulement réalisé sous forme de bandes parallèles – quatre, cinq, six… selon le packaging – mais de façon discontinue. Autrement dit, il y a des zones sans adhésif ni siliconage antiadhésif sur le rouleau. Et c’est dans ces zones, servant de séparation entre deux bandeaux successifs, que se fait la découpe», précise Stéphane Malbois.
Extrait de la revue n° 666 – Mars 2022. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support