Etuyeuses : priorité à l’automatisation et la sécurité
publié le mercredi 30 septembre 2020
Si ce type de machines fonctionne indifféremment pour tous les secteurs, les laboratoires pharmaceutiques privilégient les modèles haute-cadence et multitâches combinant marquage, codage, contrôle et étiquetage.
Dans la pharmacie comme en cosmétique-parfumerie ou l’agroalimentaire, l’étuyage remplit la même fonction : mise en forme d’un étui en carton pré-plié à plat, introduction du produit et fermeture de la boîte. C’est pour cette raison qu’un même modèle d’étuyeuse peut fonctionner aussi bien pour un secteur que pour un autre. «Dans la gamme UET, il n’existe pas une machine spécifique pour le marché pharmaceutique », assure Jean-François Mériot, gérant d’ADMC, le distributeur hexagonal des étuyeuses verticales de l’industriel allemand éponyme. Même son de cloche pour Hervé Denaives, gérant du spécialiste français CMAS Packaging Systems : «nous avons trois modèles – MiniCompact, Compact V60et ServoCompact – qui peuvent toutes correspondre à ce secteur». Laurent Héry, responsable commercial de Citus Kalix, mais aussi de Norden, deux fabricants d’étuyeuses spécifiquement pour les tubes et filiales du groupe suédois Coesia, apporte une nuance : «Kalix est beaucoup plus dirigé vers le marché cosmétique/parfumerie que Norden, davantage adapté aux dentifrices et aux produits pharmaceutiques car ses machines sont capables d’atteindre des cadences de production plus importantes».
Généralisation de l’automatisation
Sans qu’il y ait une impossibilité d’ordre technique ou un problème de compatibilité, un ensemble de paramètres vont en effet davantage destiner une étuyeuse à un secteur plutôt qu’à un autre, et la cadence en fait partie. Car si la pharmacie peut être amenée à traiter dans certains domaines davantage de petits lots, en particulier pour l’oncologie, cette industrie produit d’une manière générale des quantités plus importantes que la cosmétique et surtout que la parfumerie. Au regard de cette contrainte, il est logique pour Laurent Héry que l’étuyage soit automatisé : «les produits sont introduits en continu dans les étuis par des poussoirs multiples commandés par servo-moteurs. Les cadences demandées par les laboratoires – au minimum, 100 mises en étui par minutes et jusqu’à 300/400 – ne sont pas en adéquation avec un fonctionnement manuel et les tubes se prêtent bien à l’automatisation». Jean-François Mériot est dans une logique différente : «pour les blisters, il est difficile d’automatiser l’introduction dans l’étui sur une machine verticale. Et pour les lots de taille modeste, auxquelles les étuyeuses d’UET sont destinées avec une cadence d’environ 35 mises en étuis par minute, la main humaine est ce qu’il y a de mieux». Hervé Denaives se situe au milieu du gué : «pour l’introduction du produit dans l’étui, nous fonctionnons en mécanique, en numérique et même en manuel, mais c’est de plus en plus rare. Le système mécanique utilise des cames qui transforment des mouvements de rotation en mouvements de translation, mais ceux-ci restent toujours identiques. Avec le numérique, les mouvements peuvent être programmés pour être plus ou moins rapides. Cette flexibilité permet de gagner en cadence : en mécanique, il n’est pas possible d’aller au-delà de 50 mises en étui par minute, et encore moins en manuel, contre 60 en numérique pour la MiniCompact et la Compact V60 et jusqu’à 100 pour la ServoCompact».
Extrait de la revue n° 650 – Août/Septembre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support