Fonds de teint : précision et sécurité
publié le mardi 30 juin 2020
Les différents besoins en résultat maquillage et formules de fonds de teint amènent une forte diversification des emballages sur ce segment de produits. Leurs dénominateurs communs : praticité, hygiène, et précision dans le dosage et / ou application.
“La population grandissante des milléniaux et de la génération Z génère une croissance supplémentaire sur le segment du fond de teint. Plus que tout autre, la population ethnique a également contribué à cette progression, avec l’émergence de nouveaux besoins liés aux teintes. Ces demandes ont poussé le marché à, par exemple, élargir les gammes chromatiques des fonds de teint et des correcteurs – certaines marques proposent jusqu’à 43 teintes, et à rechercher des packaging adaptés», remarque Valentina Dragoni, responsable marketing de Lumson. Par ailleurs, avec la crise sanitaire actuelle, la façon de se maquiller évolue. «Avec cette crise sanitaire, nous voyons que les clients et les consommateurs font évoluer leurs priorités. Les consommatrices souhaitent flouter les imperfections plutôt que les camoufler. Cette tendance était déjà amorcée, mais elle est renforcée depuis le Covid-19. Elles ont fait une «détox» de produits : elles ont perdu l’habitude d’empiler les couches et favorisent un maquillage plus léger. Le port du masque rajoute en outre des contraintes, car le fond de teint peut se transférer dessus. Nous pensons que le travail du teint sera plus localisé sur le visage, avec des applications par petites touches sur certaines zones, et des formules liquides longue durée, sans transfert», analyse Cathy Nicolay, chef de produit marketing chez Albéa. «Aujourd’hui, à court terme, la priorité absolue sur les emballages est l’aspect sécurité et hygiène, pour éviter toute retro-contamination des formules. Cela génère de nouveaux challenges, de nouvelles façons de tester des produits. Les ventes sur internet, souvent sur recommandation, montent en puissance, apportant aussi d’autres défis concernant la logistique, le transport», ajoute-t-elle. Début juin, Albéa et Silgan ont conclu la vente de la division Dispensing Systems d’Albéa, ainsi que de son pôle Métal (Covit Europe et Etats-Unis) et son pôle Brésil. Le groupe Albéa se recentre ainsi sur ses activités historiques, comme le tube et les emballages primaires dit rigides (rouges à lèvres, mascaras, compacts…).
Pour le fond de teint, Albéa compte dans ses gammes des tubes donc, mais également des tottles (un design entre flacon et tube), des compacts et des sticks. «Depuis un an, nous avons des demandes accrues pour des tottles, et cela va croissant. Nous travaillons à élargir la gamme. C’est un format qui plaît à une cible jeune, se transporte facilement, répond à une tendance au fond de teint liquide, et il se différencie du tube. Sur le plan de la conception, le nombre de composants – en PET ou en PE – est limité, et le diamètre de l’orifice du réducteur va permettre de délivrer un flux plus ou moins important de formule. Il convient à des degrés de viscosités variés, et permet un goutte-à-goutte si la formule est liquide. Notre standard sera bientôt proposé en semi-spécifique, avec une partie réalisée en standard, et une autre personnalisée. Cela constitue un entre-deux intéressant pour les marques sur le plan économique», souligne Cathy Nicolay. Albéa a réalisé en tottle les derniers lancements «teint» de Lancôme, YSL ou encore Clinique. Avec son design proche du tottle, le produit «Star Drop»du fournisseur Aptar Beauty + Home est également bien adapté aux formules très fluides, particulièrement tendances actuellement : sa valve coupe le flux de produit lorsque le flacon est pressé, à l’instar d’un compte-goutte. Il permet en outre une gestuelle à une main.
Extrait de la revue n° 649 – Juin 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support