L’ampoule : un format classique qui se réinvente
publié le vendredi 30 avril 2021
Grand standard de l’industrie parentérale depuis 50 ans, l’ampoule en verre pharmaceutique se réinvente. Pour compenser l’atonie du marché, les fabricants d’ampoules ont ouvert leurs lignes ces dernières années à la parapharmacie et cosmétique, notamment aux fabricants de compléments alimentaires (Alma Sotapharm, Laboratoires Pasquier, Nextpharma). Avec le développement des ampoules plastiques plus légères et faciles d’utilisation (SGH Healthcaring). Et, avec la Covid-19, de nouvelles opportunités se présentent pour les futurs vaccins en mono-doses (SGD Pharma), voire de l’innovation ciblée, à condition de renforcer les capacités (CDM Lavoisier).
«Après une période stationnaire, le taux de progression mondiale du marché des ampoules pharmaceutiques s’établit entre 2 à 3% depuis au moins cinq ans», pointe Bruno Mannechez, directeur commercial Conversion et Développement Business pour SGD Pharma.
«La croissance atteint même 5% sur les marchés d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique, liée en particulier à l’installation de nouvelles lignes et au démarrage de productions en local pour se substituer à des imports», ajoute Frédéric de Keréver, VP Ventes EMEA de SGD Pharma.
Ampoules injectables en mono-dose
Les applications visent avant tout des ampoules injectables en mono-dose, liquide ou lyophilisé, pour des molécules «bon marché». La demande s’oriente vers des ampoules selon la norme ISO 9187-2 (autocassable par OPC) avec col ouvert de forme B (droit) ou C (éclaté), bien adaptées aux machines de conditionnement ultra-rapides. «Certains prescripteurs spécifient l’ajout d’anneaux d’identification de couleur permettant de différencier leurs produits finaux et de repérer les mix-up potentiels sur leurs lignes de conditionnement», précise Bruno Mannechez. En outre, le marché européen prescrit peu d’ampoules pré-imprimées car les laboratoires préfèrent étiqueter les ampoules après remplissage. «Au final, l’ampoule pour préparations injectables reste un mode de conditionnement économique et pérenne, offrant une bonne compatibilité contenant-contenu, la facilité d’administration et l’adaptation au conditionnement de masse», souligne Frédéric de Keréver. Dans ce contexte, elle pourrait être envisagée pour conditionner les futurs vaccins anti-Covid-19 pour des besoins de revaccination en format mono-dose. «Certains laboratoires commencent à nous questionner pour des vaccins en développement», précise ainsi Frédéric de Keréver.
Extrait de la revue n° 657 – Avril 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support