Les emballages légers en bois exemptés de recyclage par le PPWR
publié le jeudi 04 avril 2024
L’«amendement camembert » aura bien fait coulé de l’encre ces derniers mois. Depuis fin novembre, les fabricants européens d’emballages légers en bois (ELB) – représentés notamment par le syndicat français SIEL, membre de GROW International – bataillaient pour que les ELB soient exemptés de l’article 6 recyclage du prochain règlement PPWR. C’est désormais chose faite !
Réunis en trilogue (Commission européenne, Parlement européen et Conseil), les institutions européennes ont adopté une nouvelle version du futur règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR). Dans la continuité de l’amendement adopté au Parlement européen à l’initiative du groupe Renew, une dérogation à l’obligation de recyclabilité pour l’emballage en bois est bien prévue. Il reviendra à la Commission européenne de réaliser une étude sur la spécificité de ce matériau pour déterminer quelles solutions alternatives peuvent être mises en place à l’avenir. GROW International s’est félicité de cette exemption de recyclage dont bénéficient désormais les emballages légers en bois (Article 6-10-cc).
Explication : l’emballage léger en bois est un emballage non traité chimiquement, issu d’un bois local (peuplier 90% et pin), renouvelable, géré durablement. Sa technologie de fabrication de très basse consommation d’énergie, sciage ou déroulage puis agrafage ou collage, en fait un emballage neutre en carbone (source : Ademe LO452000). Ainsi, les ELB sont les emballages les moins impactants sur l’environnement, comme ont pu le démonter plusieurs études de l’Ademe. Sa fin de vie est multiple : recyclage (panneaux de particules, paillage horticole, dés de palettes etc.), compostage ou valorisation énergétique (classe A, la plus qualitative de toutes) en tant qu’énergie renouvelable souhaitée par l’Europe et par la France.
La demande en énergie bois est forte et ce bois d’industrie, propre et sec, est très demandé. « L’exemption de recyclage (Article 6-10-cc) était donc écologiquement vertueuse et économiquement indispensable », explique la filière dans un communiqué. La décision est d’ailleurs cohérente avec la récente exemption obtenue par la filière en France. François de Viviés, co-président du SIEL, souligne : « Avec ce texte, l’Europe reconnaît les vertus de l’emballage léger en bois. C’est un bel encouragement pour une filière traditionnelle qui se modernise considérablement depuis plusieurs années et qui offre aux industries alimentaires des solutions d’emballage performantes et avec un faible impact environnemental ».