Les ensacheuses s’adaptent aux formats monodoses
publié le lundi 30 novembre 2020
Si le sachet plat est la forme d’emballage traditionnelle dans les deux secteurs, le passage au stick pack est de plus en plus fréquent, ce qui entraine des adaptations sur machines et influe sur l’empreinte au sol.
Dans les secteurs pharmaceutique et cosmétique, les ensacheuses unidoses sont d’abord et avant tout des machines qui servent à remplir des… sachets. La précision n’a rien d’inutile. En effet, ces emballages quatre soudures sont de plus en plus concurrencés par les sticks packs, réalisés également par des ensacheuses mais avec trois soudures. «Si les laboratoires pharma utilisent traditionnellement des sachets plats, les passages en stick sont de plus en plus fréquents, surtout dans les pays européens», explique Ludovic Prou, chef de produit du spécialiste Schmucker, devenu voilà deux ans la propriété de l’Italien Marchesini. «Qu’on parle de produits en poudre, liquides ou pâteux, le conditionnement historique pour la pharma est le sachet plat. Mais le stick pack, qui a été largement expérimenté et a réussi dans l’alimentaire, est de plus en plus utilisé dans ce secteur. Sa part reste encore toutefois très faible. Le sachet plat est utilisé pour les produits matures en très gros volumes. La question du stick pack se pose davantage pour les nouveaux produits», précise Henri du Bos, directeur général d’Aspapharm, agent exclusif français pour la pharmacie du fabricant italien Universal Pack. Pascal Duchêne, dirigeant de Sogeva, distributeur en France des machines Schmucker, explique cette tendance vers le stick principalement pour des questions d’apparence : «le trois soudures présente un avantage marketing. Ils sont plus modernes. De plus, l’ensemble du tube peut être imprimé, la visibilité est plus importante sur toute la surface du produit alors que dans les quatre soudures, les deux soudures latérales ne pourront pas être utilisées». Le stick remporte-t-il le même succès en cosmétique ? «Les fabricants de produits préfèrent les sachets plats et l’évolution vers les sticks est moins flagrante», explique Ludovic Prou. Selon Òscar Marés, dirigeant de l’entreprise espagnole Anarow, le stick a tout de même un avenir dans cette industrie : «en cosmétique, nous assistons depuis un certain temps à une tendance à choisir des sticks en forme de flacons. Ils créent une différenciation du produit, un impact à travers un design unique et ont une très bonne image. Mais le changement n’est pas seulement esthétique, cette solution fournit aussi une dose plus importante de produit».
Extrait de la revue n° 652 – Novembre 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support