Les monodoses passent au vert
publié le jeudi 30 avril 2020
Les échantillons et monodoses n’échappent pas à la vague verte actuelle. Les fabricants explorent les mono-matériaux et d’autres pistes comme le carton ou des matériaux issus de ressources naturelles. L’une des principales limites reste la compatibilité avec les formules.
“Concernant la direction à prendre pour rendre les monodoses plus vertueuses, j’ai l’impression que les clients sont perdus, ils ne savent pas forcément vers quelle solution aller. Les consommateurs sont les seuls maitres du jeu. De notre côté, nous nous devons d’être prêts sur toutes les pistes et avoir en stock de nombreux complexes différents. Nous sommes force de proposition mais il faut que les complexes soient compatibles avec les formules qui évoluent aussi très vite», résume Aude de Livonnière, pdg du fabricant de monodoses thermoformées Livcer. L’entreprise a récemment lancé «The Capped Dose», une dose thermoformée avec un bouchon, dans l’idée de réutiliser le produit deux ou trois fois. Le principe : le consommateur casse la dose pour l’ouvrir, ce qui libère un petit bouchon intégré dans le bec de sortie, pour ensuite reboucher la dose. «Nous avons beaucoup travaillé sur ce concept. Le plus compliqué a été de trouver un système pour que la dose casse sans que le bouchon ne gêne, et sans modifier l’aspect de la dose. Cette solution a nécessité un design particulier, la création d’un système pour mettre en place le bouchon sur la machine, l’installation de lames particulières pour la découpe de la dose, etc.», détaille Aude de Livonnière. Livcer vient également de lancer une monodose servant de recharge dans un pot. Grâce à une gamme de différentes contenances, les clients conservent leur pot d’origine.
La piste du mono-matériau
Chez de nombreux fournisseurs d’emballages, la tendance est au mono-matériau, et les échantillons y viennent également. Livcer propose des complexes en monocouche PET de différents grades, adaptés à des produits solides, anhydres. Pour des produits de type crème ou contenant de l’eau, la société peut utiliser un complexe bicouche intégrant 50% de r-PET, dont la barrière est plus performante qu’un complexe monocouche. Par ailleurs, «certaines doses ont un opercule en aluminium, que nous remplaçons par un complexe multicouches d’une même matière. Pour nos cartons, nous utilisons du papier recyclé à 50% – voire à 100% mais dans ce cas certaines impressions, comme la quadrichromie, ne sont pas possibles», précise Aude de Livonnière.
De son côté, la société Arcade Beauty propose depuis longtemps des suremballages en mono-matière PP et développe le mono-PE. Pour des monodoses thermoformées, «nous serons bientôt en mesure d’utiliser une mono-matière PET, y compris pour l’opercule, en version sécable ou pelable. Il a fallu adapter les paramètres de réglage du process existant, et surtout trouver la bonne matière de la bonne épaisseur, avant d’assurer une bonne qualité d’impression et de scellage, et garantir la qualité du produit après vieillissement. Au total, la dose contient plus de 40% de PET PCR», révèle Claudie Guérin, directrice RSE Europe pour Arcade Beauty.
Extrait de la revue n° 647 – Avril 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support