Les plasturgistes donnent un coup d’accélérateur au recyclage chimique
publié le vendredi 28 mai 2021
Selon une dernière étude du cabinet McKinsey, 60% de la production mondiale des plastiques devrait être basée sur la réutilisation ou le recyclage d’ici 2050. Pour accompagner cette transition, la filière plasturgie décide d’accélérer le développement et l’industrialisation du recyclage chimique, qu’ils estiment prometteur pour les années à venir. Ainsi, PlasticsEurope annonce une augmentation importante de l’investissement prévu dans le recyclage chimique par ses membres : de 2,6 milliards d’euros en 2025 à 7,2 milliards en 2030.
«Le recyclage chimique est un pilier de l’économie circulaire et il va changer la donne – pas seulement en Europe. Cette augmentation de l’investissement illustre la détermination de l’industrie à s’attaquer au problème des déchets plastique et sert les ambitions du Green Deal européen en matière de climat et de durabilité. Toutefois, ce n’est qu’un début. Il faudra encore des investissements de taille pour pleinement exploiter les apports de cette technologie», a déclaré Markus Steilemann, président de PlasticsEurope et pdg de Covestro lors de l’événement «Closing the loop on chemical recycling in Europe» à Bruxelles.
Afin de rendre viable le process et fournir des résines aptes au contact alimentaires à partir de déchets plastique, initialement destinés à l’enfouissement ou à l’incinération, les acteurs du recyclage chimique doivent s’assurer de la diversification du gisement, se doter de nouvelles infrastructures, construire des business modèles dédiés, tout en agissant en faveur de la prévention des déchets et l’éco-conception.
Avec une contribution estimée de 1,2 Mt de plastiques recyclés par le recyclage chimique d’ici à 2025, PlasticsEurope souhaite jouer un rôle prépondérant dans l’atteinte de l’objectif fixé par la Circular Plastics Alliance de la Commission européenne, de 10 Mt de matières recyclées utilisées en 2025. «Dans une approche unique de l’économie circulaire, nous pensons qu’adopter et investir dans une hiérarchie de technologies, allant du recyclage mécanique au recyclage chimique, offre à la chaîne de valeur, une circularité optimale, couplée à un moindre impact sur l’environnement. Cette démarche permettra à l’industrie des plastiques d’atteindre ses objectifs de recyclage ambitieux et contribuera à un mode de vie plus durable», confirme Lucrèce Foufopoulos, Vice-Président Exécutif – Polyoléfines et économie circulaire et CTO, Borealis.
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