Les réalités augmentée et virtuelle au service de la conception
publié le lundi 31 mai 2021
Dans les secteurs cosmétique et pharmaceutique, très attachés au design des machines, ces nouvelles technologies permettent aux équipes du client de visualiser leur nouvel outil de travail et son implantation dans l’usine durant la phase d’élaboration.
Visualiser très exactement ce à quoi ressemblera le modèle dont vous allez faire l’acquisition et son emplacement précis dans l’usine. Grâce aux réalités dites augmentée et virtuelle, une telle simulation est devenue, depuis peu, possible par certains fabricants de machines d’emballage à leurs clients. Ces technologies existent pourtant depuis de nombreuses années mais les mettre en œuvre pour des outils aussi complexes et avec un tel degré de précision n’est pas une mince affaire. Afin d’être le plus efficace possible, la PME française Jyga a fait le choix de concentrer ses efforts sur la réalité virtuelle, qui consiste à se projeter dans un monde purement numérique. Le concepteur et intégrateur de machines d’emballage automatisées utilise cette technologie depuis 2017 afin que ses clients puissent suivre l’évolution de la machine qu’ils ont commandée tout au long de sa conception. Mais en 2020, l’entreprise a décidé de changer de système, ainsi que l’explique son directeur commercial, Christophe Chatelier : «auparavant, pour visualiser la machine à l’échelle 1, nous utilisions un «cube virtuel», espace clos dans lequel sont projetées des images. Mais tous les espaces n’étaient pas couverts, la modélisation manquait de clarté. Nous avons donc développé une application pour pouvoir utiliser un casque de réalité virtuelle. L’image est meilleure et l’immersion également, car elle ne laisse aucune place au réel. L’autre avantage est qu’il est possible d’aller directement chez le client. Le casque peut aussi être un outil collaboratif car un mode interactif permet aux personnes présentes, installées devant un grand écran, de communiquer avec la personne qui a le casque par la voix mais aussi visuellement grâce à un système de pointeur. Enfin, le logiciel de réalité virtuelle est plus fonctionnel : il permet de se transporter instantanément d’un point A à un point B, de mesurer les accès et la machine, de l’insérer dans l’atelier du client au détail près (portes, engins de manutention, …). En bonus, le client repart avec un lien lui permettant d’accéder à la visite virtuelle de la machine. Il peut ainsi revenir sur certains détails ou présenter l’équipement à d’autres collaborateurs».
Extrait de la revue n° 658 – Mai 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support