Markem-Imaje anticipe le GS1 Digital Link avec une solution d’impression adaptée
publié le jeudi 19 janvier 2023
Sur le dernier salon ALL4Pack Emballage Paris, Markem-Imaje a dévoilé lors de la conférence « Traçabilité : le marquage et le codage au service de la sécurité des consommateurs » – animée par Emballage Magazine – sa nouvelle technologie de marquage SPI (Super Piezo Inkjet) capable de travailler en différenciation retardée. Erik Lagarde, Global Strategic Account Manager, revient sur cette annonce.
De quel constat est né le projet SPI ?
Depuis l’avènement du code barre dans les années 70, la solution a peu évolué alors que l’environnement a, lui, beaucoup changé. En effet, nous sommes passés de productions très standardisées en grandes quantités et à de hautes cadences vers des runs de production plus réduits et la multiplication des références à gérer, entrainant plus de complexité et des coûts de production plus élevés.
Par ailleurs, la transition écologique oblige nos clients à aller vers de nouveaux matériaux (ex : plastique vers carton) ou à remplacer des films plastiques complexes (3 ou 4 couches) par du mono-matériau, plus facilement recyclables. Ces alternatives s’avèrent souvent moins performantes et impactent, pour le moment, la vitesse des lignes de production.
En plus d’un time to market plus court et un contexte réglementaire de plus en plus contraignant, une forte demande de traçabilité est formulée de la part des consommateurs. Dans l’industrie 4.0 et à l’ère de l’IoT (Internet of Things), ces données existent déjà : il faut juste les gérer à bon escient.
Il fallait donc repenser le modèle.
Pourquoi s’appuyer sur le standard GS1 Digital Link ?
Avec SPI, l’idée est de passer d’une impression traditionnelle de données statiques comme le code barre à un marquage dynamique de données « chaudes » et plus complexes. Pour anticiper les transformations des modèles économiques à venir, Markem-Imaje a choisi de s’appuyer sur le standard mondial d’identification des produits GS1 Digital Link, qui offrira d’ici 2027 un cadre identique à l’ensemble de la chaine industrielle. Avec ce futur protocole, l’idée est de faire évoluer le code barre 1D vers un code 2D de type QR Code, désormais largement appréhendé par le grand public. Le nouveau standard apporte un cadre et un langage commun à tout le monde. Avec le but de simplifier et de regrouper toutes les données aujourd’hui imprimées sur l’emballage sous ce QR Code.
Ce QR Code pourra ainsi « encapsuler » le code barre classique ou une adresse url (données dites froides) mais également d’autres types d’informations plus sensibles et variables comme le numéro de lot, de fabrication ou encore un numéro de sérialisation (données dites tièdes), jusqu’à des données disponibles qu’en fin de production comme la température d’un four ou le taux d‘humidité (données dites chaudes). Celles-ci seront accessibles par scan, mais à des niveaux différents de lecture selon le profil de : consommateurs, distributeurs, services qualité ou producteurs. Grâce à cet encodage, il sera possible de gagner en rapidité et en fluidité dans la gestion des données, notamment en cas de rappels de produits ou de crises sanitaires.
Cette standardisation a aussi un autre avantage : pouvoir contrôler les numéros de lots directement en magasin lors du passage en caisse et ainsi automatiser les rappels de produits en direct.
Enfin, grâce à ce nouveau standard, il sera possible de réduire la quantité d’information à imprimer ce qui aura pour conséquence de diminuer la quantité d’emballage et donc de contribuer aux objectifs environnementaux et diminuer les déchets.
Comment les nouvelles technologies doivent s’adapter à ce standard ?
C’est toute la question. Pour utiliser dès à présent ce code standardisé qui sera déployé d’ici 2027, il faut avoir des technologies capables d’imprimer ces codes avec une vitesse suffisante, une qualité de marquage très précise et une flexibilité accrue sur différentes formes ou types de substrats de matériaux.
En cela, le préimprimé a amené beaucoup de valeur ajoutée pour standardiser et diminuer les coûts mais il offre de nombreuses limites sur le marquage de ces dites données chaudes en production. Il fallait donc mettre au point de nouvelles solutions. Avec la différenciation retardée, il est désormais possible de travailler avec une référence standard sur une ligne de production et d’ajouter dans le QR code en dernière étape ces éléments de différenciation, comme la teinte d’un rouge à lèvres ou le parfum d’une glace.
Pour ce faire, nous avons imaginé une combinaison de hardware (imprimante) et de software pour enrichir ces messages, jusqu’à la possibilité d’une sérialisation de chaque produit. C’est ce qu’offre SPI en imprimant très vite, sur différents substrats et dans des conditions aujourd’hui inégalées.
En quoi consiste la technologie SPI ?
SPI est une technologie d’impression à base d’encres qui s’intègre et complète le portefeuille produit de Markem-Imaje. Contrairement aux autres technologies, SPI n’a aucune limite : elle s’adapte à tout type de substrat et offre une performance en termes de cadence unique, ce qui représente un avantage compétitif en termes de coûts par rapport aux autres solutions de marquage plus restrictives et moins rapides.
Les premières machines installées depuis plus d’un an sur des lignes à très hautes cadences ainsi que les derniers tests sur de nouvelles applications, donnent des résultats prometteurs en termes d’efficience et de performance.