Operculage : place aux machines compactes !
publié le lundi 03 octobre 2022
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Pour séduire une partie croissante de leur clientèle, notamment les grandes surfaces, les fournisseurs de machines tendent aujourd’hui à privilégier la compacité et l’innovation dans l’emballage durable plutôt que la cadence. Illustration chez Mondini, Ishida, Guelt, Multivac et Sealpac.
Avec la Cigno, c’est une operculeuse Mondini d’un style assez inhabituel pour cette marque que les visiteurs du salon All4Pack pourront découvrir sur le stand de Matéquip, fin novembre, à Paris-Nord Villepinte. Du fait de son esthétique soignée tout d’abord, mais surtout de son concept et de sa longueur réduite à 1,59 m (hors convoyeur). «La Cignose situe dans la gamme Mondini sur un créneau laissé jusqu’à présent vacant entre les petites machines semi-automatiques (avec mise en place et reprise manuelle des barquettes) et des operculeuses automatiques beaucoup plus sophistiquées dès la Trave 340», indique Vincent Petit, directeur commercial chez Matéquip.
Abandon du pneumatique
Utilisable aussi bien dans le cadre d’une alimentation manuelle qu’automatique au sein d’une ligne, la Cigno se caractérise par une construction 100% électromécanique (donc sans aucun recours à l’air comprimé) et par un mode de changement de format qui consiste non pas à changer d’outillage, mais seulement quelques pièces dans cet outillage. «Quoique manuelle, la procédure est décrite pas à pas sur l’écran de la machine et prend moins de deux minutes à n’importe quel opérateur», précise Vincent Petit. Ce dernier observe d’ailleurs que l’automatisation du changement de format n’est plus aussi «vendeuse» que par le passé du moment que la simplicité est de mise.
Grandes surfaces en ligne de mire
Moitié moins coûteuse qu’une Trave 340, la Cigno n’offre bien entendu pas les mêmes possibilités. Ainsi, au niveau du moule, celui-ci ne comprend qu’une seule cavité. La cadence maximale étant de 25 cycles/min, la Cigno est donc limitée à 25 barquettes/min, mais ceci quelle que soit leur taille (de 130 x 130 mm à 260 x 190 mm et jusqu’à 400 mm de profondeur). En outre, dépourvue de pompe à vide afin de gagner en compacité, cette operculeuse ne peut travailler que sous atmosphère normale ou avec un balayage de gaz. «La Cigno ne peut certes pas tout faire mais elle correspond bien aux besoins des grandes surfaces pour emballer la viande par exemple, ou encore à ceux des cuisines centrales d’hôpitaux. Et elle est compatible avec les barquettes écologiques de type Paperseal®», ajoute le directeur commercial.
C’est ce même souci de réduire l’empreinte au sol de ses équipements qui a conduit Ishida à lancer l’operculeuse QX-900 Flex. Là encore, ce matériel se positionne dans l’offre de ce constructeur entre les operculeuses semi-automatiques et le «haut de gamme» représenté par la QX-1100 Flex. «Beaucoup d’industriels de l’agroalimentaire, notamment en France, souffrent d’un problème de place dans leurs ateliers. C’est pourquoi nous pensons que cette nouvelle machine, dont l’empreinte au sol n’est que de 4,2 m2 (3434 x 1225 mm) contre 6,3 m2 (4500 x 1400 mm) pour la QX-1100 Flex, répondra à leurs attentes», estime Mathieu Granier, directeur général des ventes d’Ishida France. Cela d’autant plus qu’avec la même cadence maximale que la QX-1100 Flex (15 cycles/min) et un outillage comprenant jusqu’à sept empreintes, la QX-900 Flex affiche une productivité de 105 emballages/ minute.
Fonctionnement possible en mode dégradé
Parmi ses autres points forts, on notera que la «petite nouvelle» bénéficie de deux options fort utiles concernant le mélange et l’analyse des gaz (avec coupure automatique en cas de problème) pour l’une, et le fonctionnement du matériel en mode dégradé en cas de dysfonctionnement partiel de l’outil de scellage pour l’autre. «À la place d’un ruban thermique unique, il y en a un par empreinte, ce qui permet de l’isoler en cas de panne et de maintenir l’essentiel de la production jusqu’à ce que la réparation puisse être effectuée», explique Mathieu Granier. Refroidi à l’eau, l’outil de scellage peut être remplacé sans outil et en moins de dix minutes par un seul opérateur. «La QX-900 est compatible aussi bien avec les conditionnements Mirabella®, skinpack et autres, qu’avec l’operculage standard ou MAP, et ceci en acceptant la plupart des matériaux durables comme le carton recyclé et les mono-plastiques», insiste le directeur général des ventes.
C’est ce même souci de réduire l’empreinte au sol de ses équipements qui a conduit Ishida à lancer l’operculeuse QX-900 Flex. Là encore, ce matériel se positionne dans l’offre de ce constructeur entre les operculeuses semi-automatiques et le «haut de gamme» représenté par la QX-1100 Flex. «Beaucoup d’industriels de l’agroalimentaire, notamment en France, souffrent d’un problème de place dans leurs ateliers. C’est pourquoi nous pensons que cette nouvelle machine, dont l’empreinte au sol n’est que de 4,2 m2 (3434 x 1225 mm) contre 6,3 m2 (4500 x 1400 mm) pour la QX-1100 Flex, répondra à leurs attentes», estime Mathieu Granier, directeur général des ventes d’Ishida France. Cela d’autant plus qu’avec la même cadence maximale que la QX-1100 Flex (15 cycles/min) et un outillage comprenant jusqu’à sept empreintes, la QX-900 Flex affiche une productivité de 105 emballages/ minute.
Operculage des barquettes inox
A travers son partenariat avec le fournisseur de barquettes réutilisables Berny, c’est une autre voie, très originale, que Guelt explore actuellement dans le domaine de l’emballage durable. «Les responsables de Berny nous ont contactés car ils connaissaient notre savoir-faire dans l’operculage du verre, raconte Éric Le Normand, responsable technique de Guelt. Mais l’objectif, cette fois, était d’operculer des contenants en inox, ce qui nous a conduits à relancer une R&D initiée il y a une dizaine d’années et à déposer deux nouveaux brevets. Du fait des caractéristiques thermiques (conductivité) et mécaniques (déformabilité) des barquettes en inox, leur operculage exige en effet des températures de scellage différentes de celles pratiquées pour les barquettes en plastique. Autre inconvénient : le coût de fabrication non négligeable de ces contenants. Mais lorsqu’ils sont réutilisables comme ceux de Berny (fabriqués en Normandie par l’entreprise Guy Degrenne), ils sont parfaitement en phase avec l’esprit de la loi «anti-gaspillage pour une économie circulaire» (AGEC) de 2020», souligne Éric Le Normand.
C’est ce même souci de réduire l’empreinte au sol de ses équipements qui a conduit Ishida à lancer l’operculeuse QX-900 Flex. Là encore, ce matériel se positionne dans l’offre de ce constructeur entre les operculeuses semi-automatiques et le «haut de gamme» représenté par la QX-1100 Flex. «Beaucoup d’industriels de l’agroalimentaire, notamment en France, souffrent d’un problème de place dans leurs ateliers. C’est pourquoi nous pensons que cette nouvelle machine, dont l’empreinte au sol n’est que de 4,2 m2 (3434 x 1225 mm) contre 6,3 m2 (4500 x 1400 mm) pour la QX-1100 Flex, répondra à leurs attentes», estime Mathieu Granier, directeur général des ventes d’Ishida France. Cela d’autant plus qu’avec la même cadence maximale que la QX-1100 Flex (15 cycles/min) et un outillage comprenant jusqu’à sept empreintes, la QX-900 Flex affiche une productivité de 105 emballages/ minute.
Traçabilité des contenants
Applicable sur les operculeuses Guelt OPE 1000, OPE 1200 et OPA 2000 moyennant l’installation d’un outillage spécifique, cette nouvelle technique d’operculagene demande aucun traitement particulier de l’inox. Elle réclame, en revanche, l’emploi de films dotés d’aptitudes bien particulières et développés seulement par certains fabricants, l’un des critères de sélection étant l’absence totale de résidus de plastique sur les rebords de la barquette après enlèvement de l’opercule par le consommateur. «Le principe, déjà mis en œuvre par plusieurs acteurs de la grande distribution dans la région nantaise, c’est que cette barquette inox, une fois remplie et operculée avec notre système, est vendue au client final avec une consigne qui incite ce dernier à la ramener afin qu’elle puisse être lavée dans un centre spécialisé avant d’être réutilisée. Tout est traçable via un QR Code», détaille Olivier Michel, technico-commercial chez Guelt. Quel accueil cette initiative rencontrera-t-elle auprès des consommateurs ? L’avenir le dira. Mais elle illustre en tout cas les efforts environnementaux du secteur de l’emballage. Des efforts notables également au niveau des machines, de plus en plus optimisées, régulées, etc. «Par rapport au modèle comparable que nous proposions il y a quatre ans, la nouvelle OPA 2000 consomme trois à quatre fois moins d’énergie !», affirme ainsi le responsable technique de Guelt.