Parfum : le sertissage, une affaire de spécialistes
publié le mardi 30 juin 2020
Cette opération délicate, qui sert à fermer hermétiquement un flacon, est l’apanage d’un nombre très réduit d’entreprises qui doivent veiller notamment à ne pas casser le col en verre et à assurer une bonne introduction de la tigelle. Les pompes sans sertissage ou le vissage restent d’autres options pour les parfumeurs.
Sertir un flacon de parfum, autrement dit fixer la pompe sur le col de ce contenant en épousant le plus possible sa forme et en assurant une parfaite étanchéité, n’est pas donné à tout le monde. «C’est une affaire de spécialistes», annonce d’emblée Christophe Guyard, pdg de l’entreprise française PKB, fabricant de machines de conditionnement pour la cosmétique et le parfum. C’est sans doute pour cette raison que les acteurs de ce marché, de surcroît de petite taille, sont si peu nombreux. Positionné sur le haut de gamme, PKB est le principal fournisseur en sertisseuses de nombre de grands parfumeurs hexagonaux avec ses modèles de remplisseuses-boucheuses EKO, SYNCHRO, ROBO et LINO, tandis que PRESTOest la seule machine de la gamme entièrement dédiée au sertissage. «Le sertissage est une opération très particulière, car le flacon est en verre. Or si ce produit naturel est beau et pur, il est aussi plein d’imperfections et l’un des plus délicats à traiter», constate Christophe Guyard. «Pour avoir un très bon sertissage, il faut viser juste, car le col est étroit et il existe des variations de hauteurs de flacons qu’il faut absorber. Si tous ces paramètres ne sont pas maîtrisés, il y a un risque de casser le verre».
L’entreprise familiale italienne Coven Egidio, autre spécialiste, va quant à elle servir des fabricants de plus petites séries avec ses modèles pneumatiques semi-automatiques AP02 et surtout AP01. Parmi les principales difficultés posées par cette opération, Luca Pagetti, le pdg du fabricant transalpin, pointe du doigt la qualité du verre : «des problèmes peuvent intervenir quand elle n’est pas bonne. Or, le verre vient de plus en plus de Chine ou d’Inde, même si la production en provenance de ces pays s’améliore. Nous pouvons donc rencontrer des difficultés avec des cols très bas, par exemple lorsque le diamètre de la tête de sertissage est de 13 ou 15 mm. Nos sertisseuses ayant une tête réglable, elles peuvent toutefois être ajustées même pour les cas les plus difficiles».
Extrait de la revue n° 649 – Juin 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support