Pots : l’offre "rechargeable" se déploie
publié le dimanche 28 février 2021
Pour Pierre-Antoine Henry, qui dirige les divisions produits (Parfums, Soins et Maquillage) du fournisseur Quadpack, la crise sanitaire accélère des tendances déjà existantes concernant l’évolution des matériaux, le développement d’applicateurs ou les recharges pour les pots. «Les demandes pour des emballages rechargeables se multiplient. Différents modèles émergent quant à la façon dont une marque peut vendre un tel produit. La recharge s’intégrant dans le pot est particulièrement prisée. Le pot peut être vendu avec une ou deux recharges pour amorcer une habitude auprès du consommateur, car cette notion de rechargeabilité ne lui vend pas du rêve ! Quant au fait de recharger un produit directement sur le point de vente, c’est une tendance émergente encore sous-estimée», analyse-t-il.
Il cite en exemple la marque Biotherm (groupe L’Oréal), qui a développé en partenariat avec le studio d’innovation Possible Future une fontaine permettant de nettoyer puis recharger les flacons du sérum Life Plankton Elixir, rapportés vides par les clients. Cette fontaine est en test pilote dans le magasin El Corte Inglés de Madrid depuis février. «La rechargeabilité permet aux marques de garder le contact avec leurs clientèles, et de maintenir une expérience que le digital ne peut pas offrir», ajoute-t-il, convaincu que ce n’est là qu’un début. «Certains produits sur le marché sont déjà rechargeables mais ne sont pas vendus comme tels par les marques pour l’instant, car c’est un grand changement pour l’industrie. Le rechargeable ouvre d’autres opportunités au segment du prestige : il booste la créativité et permet de faire monter en gamme les emballages premium, en associant des matériaux qui génèrent de l’affect – comme le bois, le verre, le métal. C’est aussi un vrai outil de fidélisation, même si ce n’est pas sa finalité première», remarque Pierre-Antoine Henry. Les acteurs de l’industrie étoffent leurs offres. Quadpack travaille sur différents systèmes de recharges, qui puissent convenir à toutes les marques. «La difficulté est de trouver un système intuitif et propre», résume-t-il.
Extrait de la revue n° 655 – Février 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support