Reportage sur le carton/papier de France 5 : le COFEPAC réagit
publié le mercredi 18 septembre 2024
Lundi soir, la chaine France 5 diffusait dans la case « Sur le front », le documentaire « Cartons, sacs en papier : la fausse bonne idée ? » présenté par Hugo Clément. Un reportage à charge contre les emballages papier/carton – faisant la part belle aux solutions réemployables et au « sans emballage » – qui n’a pas manqué de faire réagir le COFEPAC.
Qualifié de « vision partisane » basée sur une série de manipulations, le reportage « Cartons, sacs en papier : la fausse bonne idée ? » fait grincer des dents les organisations professionnelles représentant les entreprises de l’emballage papier-carton, ceci en dépit des informations communiquées par leurs soins depuis plusieurs mois aux journalistes en amont de l’émission.
Sont ainsi dénoncées par COFEPAC des généralisations abusives, à l’instar de la mise en avant de 200 000 tonnes de vieux papiers et cartons exportés au Vietnam pour y être recyclés alors que ce tonnage ne représente que 3 % du volume collecté en France. La filière rappelle que « les « vieux papiers et cartons » récupérés dans notre pays sont dans les faits recyclés à près de 90 % en France et dans les pays limitrophes ». Sont également pointées du doigt des allégations inexactes présumées, comme l’intégration généralisée de matière recyclée au sein des sacs papiers, alors même que les fibres vierges sont nécessaires et complémentaires.
Le COFEPAC dénonce également la manipulation des images, rendant incohérents les messages véhiculés. Exemple : le bois utilisé pour la production de pâte à papier issu de chutes de scieries ou de coupes d’éclaircies, illustré par des séquences de coupe rase, non destinée à la filière papier. Les représentants du secteur se sont aussi offusqués de présenter une opération sylvicole normale comme une pratique néfaste à l’environnement, jouant sur l’ambigüité d’assimiler les coupes rases à de la déforestation alors que la taille du massif est identique depuis des décennies. Ou encore de véhiculer une image négative des sites industriels afin de jeter le doute sur leur performance environnementale, au travers de propos stigmatisant les usines et les équipements industriels.
La profession s’offusque également des descriptifs anxiogènes faits de contenants en carton, usant de termes inexacts ou encore la remise en cause de la compostabilité d’un gobelet malgré sa certification OK compost HOME. Enfin, même constat pour les comparatifs de bilan carbone présentés ni normés, ni certifiés par des tiers, biaisés et volontairement orientés en faveur des solutions réemployables.