Robotique : le marché français en progression en 2019
publié le lundi 16 novembre 2020
Selon la dernière enquête annuelle publiée par le Symop, le secteur de la robotique industrielle en France a progressé de 9% en 2019, avec 5080 robots commercialisés et installés, tirés par le succès plus particulièrement des robots polyarticulés (84% du marché) et des robots collaboratifs.
Le secteur de la robotique française enregistre ainsi une croissance annuelle de 20% entre 2014 et 2019. Des chiffres qui viennent confirmer les projections de l’IFR (International Federation of Robotics) de +15% en équipement robots industriels dans l’Hexagone sur la même période.
«La publication de ces chiffres apporte une touche d’optimisme à un moment où l’industrie évolue dans un environnement très perturbé. La crise sociale et sanitaire nous impose de repenser l’industrie française, d’accélérer sa transition numérique et écologique vers une industrie du futur plus performante, plus compétitive, et responsable. Cette étude nous apprend que, malgré la crise, le terrain est bien propice pour cela», commente Olivier Dario (photo), Délégué général du Symop.
Si le secteur de l’automobile a été fortement porteur en 2019, l’étude observe une percée des robots de logistique et d’emballage, notamment due à la hausse régulière de l’installation de robots industriels dans les secteurs de la pharmacie, de la cosmétique et de la chimie, avec une croissance de 20% en moyenne sur les 4 dernières années. Le secteur de la manutention joue également dans cette progression, avec une robotisation qui progresse sensiblement à la même vitesse, principalement sur les applications de pick en place et de palettisation (21% en CAGR), grâce à l’utilisation croissante des applications d’aiguillage et de tri des produits.
En ce qui concerne les mois à venir, Serge Nadreau, Président du groupe Robotique du Symop et Directeur de l’activité Robotique d’ABB France commente : «la situation est des plus incertaines. L’année 2019 a été particulièrement bonne pour la robotisation, alors que l’année 2020 a été évidemment plus mitigée. Au-delà des secteurs qui ont performé ou sont en difficulté, nous étudions aussi les projets et les investissements qui leurs sont attribués, et l’enseignement est sans appel : 2020 était une année très ambitieuse, mais la crise Covid a profondément impacté les Capex et investissements. Avec la situation actuelle, la question des Capex, Opex et investissements en 2021 reste donc ouverte, et sera décisive pour savoir si la France se dirige vers de nouveaux modèles de robotisation». Pour mieux accompagner les entreprises industrielles dans leur transformation, le Symop annonce d’ailleurs la création prochaine d’un observatoire dédié à l’étude de la robotisation des ETI et des PME françaises.
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