Serac poursuit son déploiement à l’international
publié le lundi 28 février 2022
A la Ferté-Bernard, les ateliers du constructeur Serac enchainent l’assemblage de lignes de conditionnement. Dernière en date un bloc machine soufflage / remplissage / bouchage Combox de lait ultra-propre en partance pour le marché ukrainien. En parallèle, l’ouverture d’un bureau russe fin 2021 vient renforcer sa présence sur les marchés de l’Est et lui permet d’attaquer de front le marché laitier local.
L’histoire de Serac est étroitement liée aux produits laitiers. Elle en est même à l’origine ! En 1969, son fondateur Jean-Jacques Graffin – qui s’est récemment éteint à l’âge de 85 ans – avait révolutionné les modes opératoires des laiteries avec une idée simple : peser l’emballage pendant son conditionnement. Est ainsi née la première remplisseuse pondérale pour bouteilles de lait. 50 ans plus tard, le secteur laitier reste le premier marché de Serac (50% des ventes), suivis par les huiles/sauces (20%) et l’hygiène / détergence (20%) pour un chiffre d’affaires groupe de 123 M€ en 2021. «Nos équipes ont depuis développé une expertise pour les lignes de soufflage, remplissage et bouchage, où chaque module est réalisé en interne par nos équipes. Le développement de solutions par nos équipes de R&D est un point fort qui nous différencie de nos concurrents», explique Alain Etancelin, directeur commercial EMEA de Serac. Si les origines de la société reposent sur les bouteilles de lait, son offre s’est étoffée en 2004 avec le rachat de Nova, fabricant de remplisseuses de pots préformés pour yaourts, desserts, rillettes, etc.
Ouverture d’un bureau Serac en Russie
Autre atout pour le constructeur : son indépendance grâce à un actionnariat familial qui lui permet de rester à l’écoute du marché et réagir rapidement à ses signaux. «Nous avons su, avec le temps, déployer notre présence à l’international et acquérir une fine connaissance de chaque marché local», indique Karine Cintas, assistante commerciale et marketing direct. Déjà présent au Moyen-Orient, en Afrique, en Chine ou encore en Indonésie, Serac a choisi d’ouvrir en septembre 2021 son 7e bureau à Moscou. Trois personnes y sont pour le moment rattachées «Nous accompagnons depuis 25 ans les fabricants russes depuis la France. Avec cette ouverture, nous souhaitions renforcer notre proximité avec les clients russophones et offrir un support au niveau local afin de faciliter l’émergence de nouveaux projets», détaille Alain Etancelin. Commercialement, les objectifs sont ambitieux : doubler voire tripler la vente de machines d’ici cinq ans. Pour y parvenir, Serac compte s’attaquer au conséquent marché laitier russe mais également, pénétrer de nouveaux secteurs comme celui des huiles, sauces, lubrifiants, etc. Preuve du dynamisme du marché régional, une machine Combox (photo à droite) s’apprête à quitter les ateliers de la Ferté-Bernard pour l’Ukraine. Cette ligne soufflage PET, remplissage et bouchage permettra le conditionnement de formats allant de 250 ml à 2L pour des yaourts à boire, à une cadence de 10 à 12 000 bouteilles par heure.
En zone EMEA, le bureau Serac Dubai – inauguré il y a deux ans – se renforce et compte désormais cinq collaborateurs. Depuis cette base, le constructeur ambitionne de conquérir de nouveaux marchés en Afrique du Sud et de l’Est dans les secteurs laitier, des huiles/sauces et de l’hygiène/beauté.