Technologie IML : l’atout recyclabilité
publié le samedi 29 février 2020
Souvent en 100% PP, les barquettes et autres contenants réalisés en thermoformage ou injection IML s’intègrent aux filières de recyclage. Les fournisseurs s’attachent à les rendre plus vertueux en réduisant la part de plastique.
La technologie IML peut être réalisée avec différents procédés : moulage par injection, moulage par soufflage, ou thermoformage (en PP ou PET principalement). Paccor fabrique des emballages en plastique rigide, notamment en injection IML et en thermoformage IML. Sur son site d’Auneau, Paccor France compte une ligne de thermoformage avec étiquette dans le moule (T-IML). «L’intérêt de cette technologie est d’obtenir une barrière complète de l’emballage à l’oxygène et la lumière. Nous extrudons plusieurs couches de PP et intégrons une couche de noir. Grâce à l’extrusion, nous pouvons également proposer une offre bicolore de type intérieur / extérieur du pack. Par ailleurs, nous pouvons diminuer le poids de l’emballage en réduisant l’épaisseur de la feuille», explique Olivier Laigre, directeur commercial chez Paccor sur l’Europe du Sud-Ouest. Les clients s’orientent vers l’injection ou le thermoformage IML notamment en fonction des volumétries annuelles. Pour une petite série, l’injection est plus accessible financièrement – le thermoformage nécessitant des outillages et de la robotisation. Selon Yves Caunègre, directeur de l’innovation du groupe Paccor, les atouts de l’injection IML se vérifient au niveau de la qualité des décors, et sur le fait d’accéder à certaines formes que le thermoformage ne permet pas. En outre, «l’injection a beaucoup évolué au niveau du poids de l’emballage : il est désormais quasiment possible de concurrencer le poids du thermoformé – grâce à la technologie de l’injection-compression, assez développée aujourd’hui. A titre d’exemple, une barquette de margarine en injection pèse 13,5 g, avec une résistance à la compression de 40 newtons. En thermoformé, la même barquette pèse 12,5 g avec une résistance à la compression de 13 newtons. Celle-ci est donc moins «solide». La technologie de l’injection-compression convient toutefois à de grosses séries, car les investissements sont importants», souligne-t-il.
L’IML : un atout environnemental à jouer
Selon les acteurs de l’industrie, la technologie de l’IML est bien adaptée au recyclage des plastiques. La société italienne ATS compte 25 presses d’injection dans son usine près de Mestre au nord de l’Italie, en majorité équipées pour de l’injection IML, et dédiées à l’agroalimentaire. «ATS n’injecte que du PP, et toutes les étiquettes sont dans ce même matériau. Cela nous permet de proposer des barquettes en 100% mono-matériau. Nous orientons aujourd’hui nos développements autour de trois axes : la réduction de l’épaisseur et du poids des barquettes – pouvant aller jusqu’à 10%, grâce à une conception spécifique du moule ; la réduction des épaisseurs des étiquettes – un travail en collaboration avec nos fournisseurs, et l’utilisation d’encres non-toxiques pour leur décoration», précise Alexandre Allimant, qui représente la société ATS via sa propre société ACS Pack. L’entreprise ATS, qui réalise un chiffre d’affaires de plus de 20 millions d’euros, est présente sur le marché des produits laitiers (mozzarellas, mascarpones), des plats cuisinés, pâtés, tapenades, glaces et autres produits alimentaires conditionnés dans des barquettes IML.
Extrait de la revue n° 645 – Février 2020. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support