Une transition méthodique vers des emballages 100% carton (publi-communiqué)
publié le mercredi 30 juin 2021
Alors que le décret paru au Journal officiel du 30 avril 2021 fixe les objectifs quinquennaux de réduction, réemploi, réutilisation et recyclage des emballages en plastique à usage unique, avec un premier jalon de réduction de 20% des emballages plastiques à l’échéance 2025, la demande d’emballages en carton ondulé n’a quant à elle jamais été aussi forte, favorisée par une conscience croissante de l’impact environnemental inégal des différents matériaux d’emballage et par une lutte effrénée contre la création d’un 7è continent.
Les solutions en carton prennent-elles le pas sur les emballages en plastiques ?
«La filière des emballages carton est plus que jamais à pied d’œuvre» indique Kareen DESBOUIS, porte-parole de la filière du carton ondulé. «Nous sommes de plus en plus sollicités par des clients, contraints par un cadre réglementaire fort et une pression sociétale croissante, pour les accompagner dans la mise en œuvre de solutions alternatives à leurs emballages plastiques actuels. Le choix du carton ondulé comme matériau de substitution est une évidence pour de nombreux acteurs de la grande consommation. D’autant qu’une récente étude allemande a montré que 21% des emballages plastiques existants pouvaient être substitués par des solutions d’emballage en carton ondulé existantes ou pouvant raisonnablement être développées dans un délai de 3 à 5 ans».
Les solutions hybrides, sont-elles la première étape évidente d’une transition vers le 100% carton ?
«Barquettes pour fruits & légumes, solutions pour le e-commerce pratiques et peu encombrantes pour l’envoi de produits textiles… les performances techniques du carton ondulé permettent à de nombreuses solutions de voir le jour même si elles sont parfois complexes à mettre en œuvre sur des aspects liés à la fermeture de l’emballage par exemple ou à la gestion des propriétés barrières pour des produits au contact humide ou gras» précise Kareen DESBOUIS.
«La performance des solutions proposées suppose parfois l’application d’un vernis, un traitement à la paraffine voire le couchage d’une fine pellicule plastique.
L’utilisation du plastique est loin d’être systématique mais est parfois nécessaire» explique Kareen DESBOUIS «notamment lorsqu’il s’agit de gérer l’exposition à l’humidité ou à l’oxygène. Dans ce cas, les solutions proposées ne sont effectivement pas à 100% en carton ondulé c’est certain, mais elles permettent de réduire considérablement les quantités de plastiques utilisées. Par ailleurs la filière prend toutes ses responsabilités quant aux produits qu’elle fabrique et s’engage à leur reprise et à leur recyclage dans le circuit traditionnel. La recyclabilité des produits peut d’ailleurs être testée grâce au Cerec (Comité d’Évaluation de la Recyclabilité des Emballages papier-Carton) qui a déjà rendu plusieurs avis sur des emballages carton couplés à du plastique».
Les limites au 100% carton reculent-elles chaque jour un peu plus ?
«Les solutions actuelles ont permis d’apporter rapidement des réponses alternatives à la réduction du plastique. Une barquette de fruits associant carton et enduction PET, par exemple, permet d’économiser jusqu’à 70% de plastique par rapport à une barquette classique. Mais ceci n’est qu’une solution transitoire. Les fabricants de carton ondulé travaillent à développer des techniques alternatives et, dans un plus long terme, les travaux du Centre Technique du Papier de Grenoble nous permettent d’envisager la mise sur le marché de solutions mono-matériau présentant toutes les qualités requises, de résistance à l’eau grâce à la chromatogénie, et barrières à l’oxygène et aux graisses grâce à l’utilisation de microfibrilles de cellulose. Pour l’heure, l’important est de répondre aux besoins urgents de nos clients en leur proposant des solutions recyclables réduisant très fortement leurs impacts sur l’environnement».