Verallia fait du calcin un levier fondamental de sa feuille de route décarbonation

Le calcin externe constitue aujourd’hui la principale matière première des verriers. Son taux d’incorporation dans la production des bouteilles et des pots a considérablement augmenté au cours des dernières années, et il atteint jusqu’à 95% dans certains fours du groupe Verallia. Cependant, aujourd’hui, sa disponibilité limite son intégration. Afin d’améliorer cette disponibilité, la collecte, le tri et le traitement des déchets en verre doivent être optimisés.

«Notre stratégie en matière de calcin repose sur deux axes. D’une part, l’augmentation significative du taux de recyclage, en développant les réseaux de collecte – prioritairement sur les marchés les moins dotés – et en sensibilisant les consommateurs à la circularité du verre. D’autre part, en optimisant la performance des centres de traitement, notamment via l’amélioration des technologies de tri des matières», explique Romain Barral, directeur des opérations du groupe Verallia. Pour ce faire, le verrier s’engage dans des programmes de sensibilisation. Ainsi, le groupe est membre de la plateforme d’action européenne «Close the Glass Loop», un partenariat public-privé collaboratif créé par la Fédération européenne de l’emballage en verre (FEVE), qui vise à augmenter le taux de collecte du verre pour atteindre 90% d’ici 2030. En parallèle, le verrier investit dans le développement du recyclage là où les infrastructures sont encore insuffisantes, comme en Amérique du Sud par exemple. Parmi ces initiatives, l’entreprise a lancé un programme d’installation de bennes de collecte au Brésil (900 bennes à fin 2023) où le taux de collecte était de 25% en 2021. Verallia exploite aujourd’hui 19 centres de traitement du calcin répartis dans huit pays, dont 16 en Europe de l’Ouest et trois au Chili, en Argentine et en Russie. Grâce à ces installations, le groupe est en mesure de traiter près de 50% de ses besoins en calcin pour alimenter ses fours. Face à l’urgence climatique, Verallia s’engage pour décarboner ses activités et vise une réduction de 46% de ses émissions d’ici 2030 par rapport à 2019. L’industriel innove, par exemple, sur le plan énergétique pour déployer des technologies de fusion inédites pour le secteur du verre alimentaire, tels les fours 100% électrique ou hybride (80% électrique).