Vrac : quelles solutions adaptées au marché ?
publié le mardi 30 novembre 2021
Le déploiement de la vente en vrac s’accélère, poussé par la publication de derniers textes législatifs, notamment la loi Climat et Résilience. Sur le terrain, les acteurs du vrac planchent à rendre leur concept zéro déchet cohérent sur l’ensemble de leur chaine d’approvisionnement. Tout en offrant aux fabricants des PGC sécurité, traçabilité et support de communication. Retour sur les expérimentations et solutions déployées dans ce sens.
Publiée cet été, la loi Climat et Résilience prévoit qu’au 1er janvier 2030, les commerces de vente au dé́tail, dont la surface est supé́rieure ou é́gale à̀ 400 m², consacrent à̀ la vente de produits pré́senté́s sans emballage primaire, y compris la vente en vrac, soit au moins 20% de leur surface de vente de produits de grande consommation. Un texte qui entend donner un coup d’accélérateur à un circuit, jusque là porté sur la base du «volontariat» alors que les commerces de proximité, dont font partie les magasins bio et épiceries vrac, connaissent un ralentissement global de leurs ventes ces derniers mois. «Le vrac demande une réorganisation des habitudes de consommation, un effort d’autant plus difficile à amorcer en temps de période de crise économique, et de contraintes sanitaires toujours en vigueur», commente Célia Rennesson, cofondatrice et directrice générale de Réseau Vrac. L’association espère clôturer 2021 à un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros en France et reporte à 2025 son objectif d’atteindre la barre des 3,2 milliards d’euros. «Nous restons, malgré tout, confiants et optimistes. La dernière étude Nielsen de septembre 2021 montre que 37% des foyers français consomment en vrac, un taux qui reste stable. Nous avons même augmenté la part des consommateurs réguliers de vrac, qui passe de 46 à 50%», ajoute la porte-parole de Réseau Vrac.
Le vrac teste le réemploi de ses emballages amont
Après s’être donné comme priorité la formation des professionnels du vrac, Réseau Vrac travaille avec ses adhérents et partenaires à optimiser l’usage des emballages en amont de la filière. «C’est une question qui nous a toujours préoccupé depuis nos débuts pour être cohérent avec la philosophie même du vrac. Nous constatons depuis deux ans une vraie accélération de l’innovation autour de ces solutions emballages pour rendre plus vertueuse la filière. Elles sont certes perfectibles mais elles ont le mérite d’exister. Car il n’y aura pas une solution mais plusieurs solutions pour répondre à chaque besoin et ainsi arriver au zéro déchet», explique Célia Rennesson.
Pour accompagner cette réflexion, Réseau Vrac a copiloté, avec Webulk et Petrel, le Hub Vrac une expérimentation en 2019, qui a permis durant cinq mois en Ile-de-France, de tester une plateforme de nettoyage, reconditionnement et réemploi des emballages de conditionnement des produits vrac utilisés en amont de la filière.
Extrait de la revue n° 663 – Novembre 2021. Reproduction interdite sauf accord écrit d’Emballage Digest ou mention du support